Dans Morphite Blasts, vous incarnez le personnage de Myrah Kale, une aventurière de l’espace travaillant pour celui qui s’est occupée d’elle toute sa vie, Mr. Mason. Durant l’une des missions données par ce dernier, notre protagoniste fait la découverte d’une matière légendaire, le Morphite. Pensant que celle-ci n’existait pas, Myrah se met à rechercher d’autres fragments pour finalement se rendre compte que le monde qu’elle connaît est en danger, et que le Morphite y est certainement pour quelque chose.
Une entrée en matière apaisante
Durant les toutes premières heures de jeu, Morphite Blasts arbore un univers calme, apaisant. Quelques créatures à affronter, mais rien de bien colossal. Vous apprenez à maîtriser les deux premiers outils : votre arme à feu (ou plutôt à laser), et votre scanner. Il va falloir tout scanner d’organique, les plantes avant tout. Si vous le pouvez, il est possible de scanner les créatures. Mais celles-ci vont soit fuir, soit vous attaquer, selon leur agressivité. Dans des décors parfois sublimes, parfois banals. Il est important de scanner tout ce qui vous passe sous la main, vous pourrez vendre les informations par la suite pour acheter des munitions, du carburant ou des améliorations. Parfois mêmes, vous tomberez sur quelque chose de rare et forcément bien plus rentable. Si toutes les planètes se ressemblent un peu dans le déroulement de l’exploration (les zones que vous pouvez explorer sont généralement assez réduites), les décors et les caractéristiques de celles-ci varient toujours. Vous ne pourrez pas visiter une planète trop froide ou trop chaude dès le départ. Vous ne pourrez pas non plus visiter certaines zones bloquées par un éboulement de pierres, par exemple, la capacité spéciale pouvant les retirer étant acquise plus tard.
Si vous ne parlez pas anglais, vous aurez besoin de concentration dès le départ pour savoir comment utiliser les menus, les outils et le vaisseau. Le scénario n’est malheureusement pas ce qui est le plus important ici, à mon humble avis. Il est assez facilement compréhensible même pour quelqu’un ne parlant que très peu anglais, et je pense que cela suffit largement. Le vaisseau propose une carte du système, avec possibilité de se déplacer de planète en planète. Attention cependant, il faudra faire attention au carburant, mais celui-ci est facilement achetable dans les stations spatiales disposées autour de chaque étoile, contre quelques chunks (la monnaie du jeu).
Scénario tardif, exploration répétitive
Même si les premiers pas dans le jeu sont très utiles pour maîtriser le gameplay, cela peut paraître un peu long et répétitif. Rien ne nous informe que l’histoire commencera vraiment à devenir un minimum intéressante, bien que très prévisible, jusqu’au moment où l’on se retrouve à affronter un dragon venu de plus ou moins nulle part. Ensuite, tout va un peu plus vite, nous avons droit à des sortes de donjons, des planètes un poil plus intéressante et de nouveaux équipements. C’est vers ce moment que vous aurez droit d’avoir une sorte de compagnon, un chien surmonté d’une arme à feu, servant à vous aider lorsqu’une créature est proche. C’est cruel, mais pas trop : le chien ne peut pas mourir. En plus de la trame principale, il n’est pas rare de tomber sur des quêtes proposées par des PNJ, qu’il s’agisse de trouver un objet sur la planète, un objet sur une autre planète, protéger d’une invasion de “ robots zombies “ … Cela reste un minimum varié, pour ne pas être trop obnubilé par le scénario.
En globalité, l’exploration est relativement répétitive. Si le jeu compte des dizaines de systèmes solaires abritant des planètes générées de manière procédurale, il arrive de se retrouver dans deux environnements semblables. Pourtant, l’effort est là : neige, désert, forêt, volcanique, aquatique, les possibilités couplées à la génération auraient pu permettre de ne jamais se retrouver face à la même chose. Malheureusement, ça n’est pas réellement le cas. Durant les premières heures de jeu, nous découvrons constamment quelque chose de nouveau, mais cela change relativement rapidement par la suite, tant au niveau des décors que des possibilités de chaque planète. Le point fort de Morphite reste tout de même la totale liberté d’action, vous n’êtes en aucun cas obligé de suivre les quêtes dès lors qu’elles vous sont données, vous pouvez dans la grande majorité des cas vous balader de planète en planète, puis revenir par la suite. Les explorateurs seront conquis de ce côté. D’un autre côté, tout minimaliste. Qu’il s’agisse des gunfights ou des phases de plateforme, rien n’est réellement poussé. Pour les gunfights, un système de lock très permissif sur les ennemis permet d’en finir en deux temps trois mouvements. Pour la plateforme, soit vous sautez en priant pour ne pas vous rater, soit vous escalader les pentes en sautant sans cesse. Impossible de vous dire s’il s’agit d’un bug ou non, mais la majorité des pentes sont possibles à escalader en martelant le bouton de saut, en priant pour ne pas tomber sous la carte du jeu.
Votre vaisseau, vos voyages, vos équipements
Dans Morphite Blasts, vous naviguez entre les planètes avec votre vaisseau, mais ça vous vous en doutez certainement. Si les phases de voyage entre chaque planète est animée, il arrive également que votre talent et vos joysticks soient mis à profit durant la navigation. Vous devrez parfois éviter des astéroïdes, parfois éliminer les vaisseaux adverses à la manière d’un Time Crisis : vous déplacez simplement le viseur. Hormis cela, votre vaisseau ne sert à rien de particulier : pas de possibilité de stocker certaines ressources à l’intérieur, pas de voyage libre : tout reste assez minimaliste.
En vendant vos différents scans, il est possible dans les stations spatiales d’acheter des améliorations offensives (armes), défensives (coque) ou pratiques (vitesse, réservoir). Il sera malheureusement obligatoire d’améliorer le vaisseau pour continuer l’aventure ou pour battre certains boss, à l’aide d’argent et de ressources que vous pourrez trouver sur les différentes planètes ou dans les stations spatiales. Vos équipements terrestres seront également à améliorer pour vous en sortir sur les planètes arides, froides ou chaudes. Vos armes et équipements seront également améliorés, de façon assez classique néanmoins : l’arme principale se dotera d’une meilleure cadence de tir, une meilleure précision et plus de munitions. Les autres équipements, comme par exemple les grenades que vous récupérez rapidement, auront un plus gros impact, et vous pourrez en stocker plus.
Avis final
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Avis final - 60%60%
Résumé
Morphite Blasts sur Nintendo Switch est un jeu travaillé, mais trop minimaliste. L’exploration se présente bien, donne envie d’aller plus loin, est assez chronophage, mais la répétitivité du titre se fait rapidement ressentir. Le scénario est là pour sauver la mise, même si celui-ci est également minimaliste. Dans le même genre, les quêtes secondaires ne permettent pas assez de s’évader. La durée de vie du jeu et notre envie d’y retourner sont certainement générées par le côté farming de Morphite Blasts, forçant à tout scanner et à chercher les scans rares du titre. Techniquement, le jeu se débrouille très bien malgré quelques bugs et incompréhensions de gameplay. La distance d’affichage peut malheureusement parfois faire du tort aux décors. En bref, Morphite Blats est un bon jeu, mais n’est pas exceptionnel et ne réinvente pas le style.
Note des lecteurs :
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