Fait rare, un State of Play a été entièrement consacré hier soir à un jeu tiers en la personne d’Hogwarts Legacy. Nous avons suivi ça d’un œil distant, mais la surprise est tombée un peu plus tard dans la nuit, quand Warner Bros. Interactive Entertainment a déclaré que le jeu sortirait sur notre bonne vieille Nintendo Switch, et dans une version native, là où l’on se serait plus attendus à une version cloud. Au vu des graphismes du jeu, on se demande comment tout cela va arriver à tourner (même si nous avons eu droit à une très chouette version de The Witcher 3), tandis que cela renforce nos inquiétudes sur ce titre confié à un studio pas forcément très habitué aux succès critiques, et qui porte sur ses épaules la lourde tâche de créer le gros jeu de la fin d’année en arrosant toutes les consoles avec une licence très populaire.
Se déroulant au XIXe siècle, ce qui permet de s’affranchir des personnages du film, Hogwarts Legacy sera un open world qui vous permettra de visiter Poudlard et les environs (notamment le village de Pré-au-Lard) dans la peau d’un tout nouvel élève arrivé au château au cours de la cinquième année. Vous pourrez donc choisir votre maison (Gryffondor, Serdaigle, Pouffsoufle et Serpentard), participer aux différents cours, vous lier d’amitié avec d’autres élèves et trouver des passages secrets dans cet action-RPG jouable uniquement en solo. Mais ce n’est pas tout : comme d’habitude dans cet univers, une menace plane sur Poudlard, et c’est cette fois-ci en compagnie du professeur Eleazar Fig que vous devrez enquêter sur une révolte des Gobelins, qui ont fait alliance avec des mages noirs qu’il vous faudra combattre dans un système qui semble, en l’état, un peu statique.
Si la perspective de pouvoir explorer le monde d’Hogwarts Legacy semble réjouissante, notamment car on nous promet de ressentir le passage des saisons en survolant le château sur un balai ou le dos d’une créature volante, il nous faut parler de l’éléphant dans la pièce : au vu de sa licence, une partie des revenus du jeu reviendra à J.K. Rowling, qui se sert désormais de sa grande popularité et fortune pour exprimer toute sa transphobie. Nous vous invitons donc, si le sujet vous intéresse, à vous pencher sur cet article de Gamespot qui replace la transphobie de Rowling dans tout son contexte, la liant à Harry Potter et au jeu qui nous intéresse aujourd’hui, sans jamais blâmer ceux qui comptent l’acheter, comme explicité dans le dernier paragraphe :
Vous n’êtes pas une mauvaise personne si vous voulez jouer à Hogwarts Legacy. De nombreuses personnes trans envisagent elles-mêmes d’acheter le jeu malgré leur colère justifiée envers Rowling. L’important n’est pas de condamner le jeu ou de renoncer à votre amour pour Harry Potter ; il s’agit de lutter avec la complexité de tout cela et de vous permettre de prendre une décision par vous-même, en toute connaissance de cause.
Quoi qu’il en soit, Hogwarts Legacy sortira sur Switch comme sur toutes les consoles en fin d’année 2022.