Beaucoup de choses ont déjà été dites sur les problèmes techniques dont souffrent Pokémon Écarlate et Violet, et n’importe qui ayant eu le jeu en main aura pu les constater – bien qu’après plusieurs heures de jeu, il semblerait que certains profitent aussi du bashing autour du titre pour partager des bugs provenant de versions émulées et/ou n’ayant pas bénéficié du patch day one. Sans aucunement nier les qualités ludiques de cette neuvième génération de Pokémon, les pros de la technique de chez Digital Foundry se sont posés pour nous livrer une attendue analyse de ces jeux qui ne sont “tout simplement pas à la hauteur des autres titres Pokémon” et qui ont “tant de problèmes techniques flagrants qu’il sera difficile de tous les couvrir“.
Visuellement, déjà, Digital Foundry regrette des assets et des textures de basse qualité, qui jurent souvent avec l’esthétique du jeu et qui contribuent à donner au titre une apparence “fade“. La fin de la vidéo présentera même une comparaison avec Légendes Pokémon : Arceus, “beaucoup plus joli” grâce à des environnements plus travaillés et des textures de plus haute résolution :
Qui plus est, Arceus tournait avec un framerate très stable, bloqué à 30 fps, tandis que Pokémon Écarlate et Violet, certes plus ambitieux, présentent des “chutes et fluctuations constantes du framerate” qui n’atteint pratiquement jamais, en dehors des combats, les 30 fps visés et reste la plupart du temps coincé autour des 25 fps. Game Freak a pourtant bien essayé d’optimiser le jeu, en témoignent un pop-in des personnages et Pokémon à très proche distance du joueur, ainsi qu’un framerate réduit pour les objets et personnages lointains avec des chutes jusqu’à 2 fps. De manière plus curieuse, la vidéo souligne aussi que ces personnages à l’animation saccadée sont même parfois utilisés dans des scènes dans lesquelles il n’ont pas lieu d’être, comme dans une salle de classe où tous les NPC, sauf un, sont rendus à un framerate réduit. En parlant des personnages, Digital Foundry reconnaît tout de même un bon character design, pour les humains comme pour les Pokémon.
Une autre astuce utilisée pour l’optimisation des jeux est une diminution de la qualité de l’image, principalement visible en docké, mode dans lequel le jeu tourne dans une résolution dynamique généralement située autour des 864p, tandis que le mode portable affiche un 720p constant (sauf dans les grandes villes du jeu). De manière générale, et malgré quelques environnements intérieurs que Digital Foundry reconnaît plutôt jolis, Pokémon Écarlate et Violet font trop de concessions pour être vraiment jolis, avec beaucoup d’aliasing et une baisse drastique de la qualité des assets dès que l’on s’en éloigne un peu. Les titres affichent enfin un certain nombre de bugs visuels mineurs mais embêtants, comme des décors qui “flashent” ou une tendance pour la caméra à passer au travers du décor.
Temps de production trop court et limitation du moteur semblent être les principaux problèmes ayant affecté le développement de Pokémon Écarlate et Violet, selon la vidéo. Ce n’est en tout cas pas la faute de la console si ces jeux “sont bien en dessous des standards techniques établies par les précédents titres Pokémon” : en effet, comme le souligne Digital Foundry, d’autres jeux Switch bien plus jolis arrivent à tenir sans sourciller leurs 30 fps. Espérons donc un patch en attendant le test de notre cher Dams et si, comme beaucoup d’entre nous, ces problèmes techniques ne vous empêchent de profiter des jeux, amusez-vous bien ! Espérons seulement que l’équipe aura su faire les changements nécessaires pour éviter ces errances techniques d’ici à la prochaine génération, et qu’un patch sera bientôt proposé pour régler certains de ces problèmes.