Fast RMX est un jeu de course futuriste, se rapprochant à moindre mesure du style d’un Wipeout ou d’un F-Zero. Disponible à 20€ sur l’eShop de la Nintendo Switch depuis son lancement, soit le 3 mars 2017, je n’ai craqué que mi-mars. Après un avis très partagé sur l’épisode Wii U, j’espère que la version RMX sur Switch saura me convaincre.
Réellement beau, mais techniquement faible
Au premier abord, Fast RMX est indéniablement beau. Les effets de lumière sont bien gérés, les effets de vitesse également. Ces derniers sont d’ailleurs un des atouts forts du jeu, la vitesse est simplement hallucinante, encore plus en activant le turbo gagné en ramassant quelques orbes. Sur les pistes de courses, des passages en bleu ou en orange seront disposés à des endroits clés. Ceux-ci vous permettent d’accélérer ou sauter, à condition que vous suiviez le rythme. Vous pouvez changer l’élément (la couleur) de votre véhicule pour passer de bleu à orange, ou de orange à bleu. Une simple pression sur le bouton X fait le travail, mais encore faut-il avoir le bon réflexe. En plus de cela, quelques interactions entre décors et piste existent, comme un élément qui tombe au sol et qu’il faut éviter, par exemple. En plus d’être beau, le jeu est vraiment fluide. Soixante images par seconde sur TV et tablette, en solo et jusqu’à quatre joueurs. Le jeu propose d’ailleurs de jouer à deux avec une seule paire de joy-cons. Il est également possible, en solo ou multi, de jouer avec le gyroscope de la manette.
Malheureusement, le jeu est assez aliasé, surtout en mode portable. Le jeu sur TV en 1080p reste joli, mais dès que l’on passe en 720p sur l’écran de la Switch, cela devient malheureusement presque risible tellement l’aliasing se montre. Et ce n’est pas tout. Même si cela reste plutôt rare, certains décors du jeu semblent vide, à tel point que l’on s’imagine un écho si l’on parle trop fort. Vides et très peu jolis, à la limite d’un moteur graphique de fin PS2. Heureusement, certains environnements sont tout bonnement géniaux.
Quelques très légères chutes de framerates ont d’ailleurs été remarquées, surtout en multijoueur local. Le pire bug constaté en solo actuellement est une course qui ne s’est pas terminée. À la fin du 3e tour, pas de fin. Il était possible de continuer à conduire, dépasser les autres véhicules (sans gagner de places au classement). Seule solution : quitter le jeu. En multijoueur, c’est assez catastrophique. La console connectée à un WiFi de bonne qualité et avec un bon débit (largement assez pour jouer en ligne sur des jeux sur d’autres consoles) ne peut rien y faire : Fast RMX est à la ramasse sur son mode en ligne. La moitié des joueurs n’avancent pas, parfois nous n’en voyons aucun, nous terminons la course en première position, puis le résultat nous classe 5e. Et quand nous avons la chance de voir d’autres joueurs, leur véhicule se téléporte. À l’heure actuelle, il est possible que ces problèmes viennent en partie de la console, le signal WiFi étant apparemment bugué (test rédigé mi-mars 2017).
Un jeu de lancement uniquement, qui manque de contenu
Fast RMX se résumera à un jeu de lancement de la console. Nous ne voulons pas dire que les jeux de lancement d’une console sont d’une qualité moindre sur certains points, loin de là. Si Nintendo a choisi de mettre en avant ce jeu à la sortie, il y a une raison. Mais il y a fort à parier que dès la sortie de Mario Kart 8 Deluxe, Fast RMX deviendra un lointain souvenir du manque de jeux à la sortie de la console. Malgré une sortie sur Nintendo Wii U, le jeu manque de contenu. Chaque championnat gagné vous apportera un nouveau pack de trois courses et un nouveau véhicule, même si vous terminez 3e ou 2nd. Des nouveaux véhicules qui n’apportent pas grand chose au jeu, le tout premier engin volant étant largement suffisant pour toutes les courses. Évidemment, vous pourrez vous essayer à d’autres véhicules, si vous préférez un certain type de conduite. Avec 30 circuits et 15 véhicules, nous pouvions nous attendre à une plus grande diversité. Dommage. Couplez tout ça à un mode en ligne qui n’apporte pas de challenge (sauf un système de points totaux dans vos courses), et vous aurez droit à une petite déception.
Fast RMX sait tout de même amener du challenge
Mais malgré tous ces points noirs, Fast RMX parvient tout de même à amener du vrai challenge, du bon challenge. Comme dit plus tôt, la sensation de vitesse dans ce jeu est vraiment folle. Attention à ne pas percuter trop rapidement un mur, ou à dévier de votre trajectoire en plein saut, sinon c’est le crash. Et chaque crash peut vous faire perdre de très précieuses secondes. Même si les premiers grands prix ne sont pas les plus intéressants (le temps de se faire la main sans doute), il est possible de débloquer au bout d’une ou deux heures de jeu une difficulté supérieure. À l’instar de Mario Kart, c’est comme si vous débloquiez les modes 100cc et 150cc : les mêmes courses, en plus difficile. Et là, c’est une claque. Les courses vont très vite, l’erreur ne pardonne plus, et les sensations sont décuplées. Le fun arrive, le challenge avec. Attention cependant, plus la vitesse augmente et moins le jeu est conseillé aux débutants. Fast RMX dispose d’une prise en main assez rapide pour les habitués de jeux de course, pas pour les néophytes.
Si vous voulez encore plus de difficulté, un mode de jeu est disponible dès votre premier championnat terminé, le mode Héro. Celui-ci vous oblige à terminer chaque course en première position. Mais ce n’est évidemment pas tout : si votre véhicule se détruit, c’est perdu. Celui-ci dispose d’ailleurs d’un bouclier, qui utilise la même jauge que votre turbo. Il faut donc faire très attention aux murs qui, si vous percutez, diminuent la jauge. Attention également à votre utilisation du turbo, gardez la précieusement pour les étapes simples, en ligne droite. Heureusement, les orbes et les pistes de couleur rechargent cette jauge.
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Avis final - 70%70%
Résumé
Malgré une belle promesse d’un beau jeu de course futuriste, la déception est un minimum présente sur Fast RMX. Le jeu est réellement agréable à l’œil en général, avec de beaux effets lumineux et une vraie sensation de vitesse, mais trop de phases avec des décors vides ou de l’aliasing trop visible sont présentes. Le contenu donne l’impression d’être assez varié au premier lancement, pour vite se rendre compte que ça n’est pas réellement le cas. Nous ne parlerons pas du mode multijoueur inutilisable (mais la faute au jeu ou à la console ?). Heureusement, après une bonne heure de jeu, le challenge se montre enfin avec des courses encore plus rapides et un effet de vitesse accentué. Après tout, le jeu ne coûte que 20€ sur l’eShop, devions-nous nous attendre à mieux ?