Dying Light: Platinum Edition, un portage chair payé ? – TEST

Dying Light platinum edition switch
75%

On rêve ouvertement de voir arriver beaucoup plus de jeux tiers sur Nintendo Switch. Après tout, on a bien eu The Witcher 3, ce qui semblait pourtant bien compliqué vu les ressources que demande un tel jeu pour la petite hybride de Nintendo. Mais l’arrivée du mastodonte de CD Projekt en 2019 n’a malheureusement pas lancé un élan de portages de jeux tiers comme on aurait pu l’espérer. Alors quand un jeu qu’on ne pensait jamais voir arriver sur Switch débarque, un mélange d’excitation et d’inquiétude arrive. Tournera-t-il correctement ? Les concessions visuelles seront-elles immenses ? Le jeu vaut-il la chandelle ? Ces questions ont logiquement fusé quand Techland a annoncé sa Platinum Edition de Dying Light, l’open-world infesté de zombies, sur Switch. Inutile de vous faire attendre plus longtemps : le portage de Dying Light est techniquement excellent. 

Techland maîtrise la technique

Comme précisé dans l’introduction : la technique de Dying Light : Platinum Edition force le respect. Après avoir terminé une pelletée de titres tiers sur Switch et les avoir comparés à leurs versions consoles de salon ou PC, le constat est sans équivoque : Dying Light est sûrement l’un des seuls où, malgré les concessions, je n’ai pas eu l’impression de jouer à une sous-version faite à la va-vite. Techland a décidé d’apporter un véritable soin à sa gestion de la technique pour avoir une expérience en adéquation avec l’original. 

Alors oui, j’encense la technique mais ne vous y méprenez pas : cette version reste très largement inférieure en matière de résolution et de fluidité que ses comparses PS4 et Xbox One. Cela semble évident pour certains mais il est important de le rappeler. Cependant, vous allez avoir droit à un 30 images par seconde d’une stabilité quasi-sans failles lors de phases en journée, avec parfois même des montés à 35 images (Il faut le préciser car habituellement on a le droit à de sévères drops). Cependant, la nuit ne porte pas bien conseil à Dying Light qui pêche un peu plus dans ces conditions, avec des drops légers mais réguliers. Heureusement, les séquences nocturnes ne sont pas légion et vous allez bien plus profiter des journées sous le soleil turc d’Harran. 

Niveau concessions visuelles, beaucoup de potards sont baissés, que ce soit sur la distance d’affichage, les ombres ou encore certaines textures. Mais ces (petites) concessions se font pour le bien du jeu, qui garde l’une de ses qualités principales : la profusion de zombies dans son open world. Si bien que la qualité de leurs animations est drastiquement réduite lorsque ces monstruosités sont éloignées pour ne pas engloutir les ressources de la console, une fois proche, on retrouve parfaitement les sensations offertes par les versions PS4/Xbox One. 

Puis il faut se l’avouer, je me suis amusé à monter sur les plus hauts sommets de la ville pour apprécier le paysage et, désolé de la vulgarité, mais ça a quand même de la gueule. Les intérieurs sont particulièrement bien réussis (même s’ils se renouvellent peu) et les extérieurs, moins fins, nous transportent très bien dans cette ville submergée par l’apocalypse. Une très franche réussite.

Une narration qui prend chair 

Dans Dying Light : Platinum Edition, vous incarnez Crane, agent spécial dépêché dans la ville d’Harran, placée en quarantaine suite à une épidémie d’un dérivé de la rage qui transforme les habitants en zombies. L’employeur de Crane, le GRE (Global Relief Effort), organisation humanitaire sous le joug du ministère de la Défense américain, souhaite que Crane récupère un dossier confidentiel volé par un habitant de la ville d’Harran et qui contient des informations essentielles pour créer un remède au mal qui ronge la cité. Sauf que votre atterrissage ne se passe pas comme prévu, vous êtes pris à parti par un groupe de survivants et un infecté vous mord pendant le conciliabule. Vous êtes condamné ? Pas vraiment. Un groupe vous récupère et vous soigne grâce à l’antizine : une injection qui permet de bloquer l’infection pendant un temps. Dès lors, vous allez devenir double agent en aidant les personnes à qui vous devez la vie et en essayant de mettre la main sur l’important fichier du GRE. 

Bon, soyons honnête, si Dying Light a beaucoup de qualités, sa narration n’en est pas une. Un peu cliché, des retournements de situation flairés à des kilomètres et tentant régulièrement de nous faire ressentir des émotions sans jamais y parvenir : un melting-pot qui ne donne pas particulièrement envie de découvrir nos personnages ni de continuer à suivre le destin de la ville. De plus, le doublage anglais n’est vraiment pas convaincant et ne donne pas envie de s’attacher à Crane et ses camarades. Heureusement, le doublage français ne semble pas être de la partie, et ça, c’est presque un point positif tant il était à la limite de la catastrophe sur PS4 et Xbox One. 

Mais l’aventure Dying Light ne se résume pas uniquement à son histoire, et la Platinum Edititon est là pour le confirmer. Tous les DLC sortis jusqu’à ce jour (et croyez-moi il y en a une pléthore) sont inclus dans votre cartouche. The Followingque l’on pourrait presque considérer comme un véritable standalone plus qu’un DLC– ajoute une véritable plus-value à l’expérience avec de nombreuses nouveautés et ajouts par rapport au jeu original. 

PARKOUR !

Je ne vous cache pas qu’un sentiment grisant nous accapare lorsque l’on pose les pieds pour la première fois dans l’open-world du jeu. Pas d’armes très sophistiquées, un move-set peu développé car beaucoup de compétences restent à débloquer… il ne reste qu’une solution pour s’en sortir : jouer les Yamakasi. C’est ici que le jeu réussit particulièrement bien à nous inculquer la force de son gameplay : on n’est pas encore assez fort et équipé pour faire face à tous nos ennemis, et nous sommes automatiquement guidés vers son système de Parkour extrêmement efficace. Toutes les maisons (ou presque) peuvent être escaladées afin d’accéder aux hauteurs et d’éviter un maximum de se faire mordre les fesses. Et il y a un avantage à cette verticalité : c’est l’exploration. 

Alors j’arrête tout de suite les plus excités, ne vous attendez pas aux mêmes sensations que celles que l’on a lorsque l’on joue Link dans Breath Of The Wild (qui est, rappelons-le, le plus grand jeu de tous les temps). Mais dans Dying Light, vous aurez sans cesse besoin de trouver des matériaux pour créer des armes ou des améliorations. Pouvoir vagabonder vraiment partout va rendre l’exploration et la recherche beaucoup moins contraignantes et rébarbatives. Les toits et les maisons cachent systématiquement des ressources, et la frustration n’est que très rarement au rendez-vous. 

On peut par contre pester contre un manque certain d’originalité dans les zones. En intérieur ou en extérieur, on n’est jamais étonné ou surpris par un changement dans le level design. Si la deuxième grande zone ouverte du jeu change drastiquement de la première, le même sentiment de déjà-vu se fait ressentir après quelques heures. 

La palette de mouvements, plutôt mince au début, se développe tout au long du jeu et donne une excellente sensation de progression : 3 arbres de compétences se mélangent, un lié au Parkour, un autre au combat, et le dernier à la survie. Rien qui ne révolutionne l’industrie du jeu-vidéo. C’est plutôt dans sa manière d’accumuler de l’expérience que le jeu se démarque : si vous voulez gagner de l’expérience en Parkour, il vous suffira de faire comme Spider-Man et de sauter de toit en toit. Pareil en combat, plus vous dézinguez de zombies, plus vous monterez en niveau. Au moins, chaque point gagné est destiné à un arbre en particulier, ce qui enlève l’horrible dilemme pour savoir à quel arbre j’octroie tel point de compétence.

Parlons peu, parlons action : je ne sais pas pourquoi, mais taper sur du zombie ça a quelque chose de curatif, et ce encore plus dans Dying Light qui offre une variété de mouvements, de pièges et d’armes particulièrement grisante. De la classique batte de baseball, en passant par un bâton taser, il y a une variété d’armes vraiment dense, profitant chacune de possibilités d’améliorations. En plus de ça, chacune peut avoir sa propre utilité en fonction du zombie en face de nous. 

Pour éviter que le joueur se lasse, il y a toute une gamme de zombies et chacun a sa manière d’être appréhendé. Les zombies classiques bien sûr, à qui on ne règle leur compte qu’à coups de batte de baseball, mais pas que ! Il y en a de beaucoup plus vifs et rapides qui n’hésiteront pas à vous poursuivre sur de longues distances et qui ont aussi appris à faire du Parkour apparemment. Les rapaces, absolument redoutables et terrifiants et qui n’apparaissent que la nuit. D’autres bien évidemment immondes et qui vous vomissent dessus (bon appétit). Les styles d’ennemis sont bien diversifiés, si bien qu’on va finir par rapidement changer d’itinéraire lorsque l’on croise un type d’infecté qui nous met régulièrement à mal. 

Et forcément, dans un monde où les zombies ont pris le pas, la plus grande menace reste l’être humain. C’est aussi la plus grande menace du fun dans Dying Light. Les combats contre les humains sont une catastrophe : entre imprécision et sensation que nos coups n’apportent rien, ils deviennent pénibles jusqu’à la fin de la partie. Et on peut en dire autant des gunfights, qui sont probablement la chose la plus ratée du jeu. Je pensais au début que c’était les Joy-Con qui faisaient que j’ajustais mal ma mire, mais que nenni, même avec la manette pro je visais mal. J’ai commencé à douter de moi-même mais je me suis rappelé que je n’étais pas aussi catastrophique sur les précédents FPS joués sur Switch. C’est donc bel et bien le jeu qui pêche sur cet aspect non sans importance. C’est compliqué de passer outre ses aspects car plus l’histoire avance et plus ils sont légion. 

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L'excellent portage d'un jeu sympa
  • L'excellent portage d'un jeu sympa - 75%
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L'excellent portage d'un jeu sympa

Dying Light : Platinum Edition est un excellent portage, et sûrement l’un des meilleurs sur l’hybride de Nintendo ! Un travail conséquent a été fait pour rendre l’expérience parfaitement jouable sans dénaturer d’un poil l’expérience sortie originalement en 2015. En plus de ça, le jeu bénéficie d’une quantité affolante de contenu. Pleins de bonnes idées de gameplay, un parkour ultra efficace qui nous aide à aller au bout du jeu malgré une narration qui ne décolle jamais et des IA humaines particulièrement désagréables à affronter. 

Les +

  • Un portage de grande qualité
  • Un framerate constant
  • Belle sensation de progression
  • Beaucoup d’armes
  • Des combats efficaces contre les zombies…
  • Le Parkour, quel pied !
  • Un contenu gargantuesque
  • La nuit, angoissante.

Les -

  • Une narration pauvre
  • Un doublage peu convaincant
  • …qui ne fonctionnent pas contre les humains
  • Très mauvais gunfights
0%
Note des lecteurs :
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Jilax
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Plongé depuis ma plus tendre enfance dans le jeu-vidéo sans aucune envie de remonter à la surface. Une manette, une guitare et un match de foot du Stade Rennais suffisent à mon bonheur.

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Thierry

Pour avoir les doublages en français (pas si pire que ceux en anglais) il faut créer un deuxième compte Nintendo en sélectionnant les US comme pays. Ensuite il faut se logger sur le shop US et taper “dying light” et le DLC voix françaises apparaît, peut etre téléchargé et sélectionné dans le jeu