La Nintendo Switch et les jeux de football d’EA Sports, ça n’a pas souvent été une histoire d’amour. Si le tout premier FIFA donnait espoir, les suivants publiés sous forme “d’édition essentielle” (le même jeu avec mise à jour des maillots et effectifs) ont lancé une guerre entre joueuses, joueurs et le studio. Avec la fin de FIFA et l’arrivée de la licence EA FC, les choses ont néanmoins changé : la Nintendo Switch a eu droit à du nouveau contenu. Le deuxième épisode est arrivé lui aussi avec des nouveautés, brisant la malédiction ?
EA Sports FC 25, quelles nouveautés cette année ?
Il est très rare qu’un jeu FIFA ou maintenant EA FC arrive sans aucune nouveauté. Il est également très rare que les nouveautés changent complètement la donne. Pour cet épisode 25, c’est exactement la même chose : oui, il y a du nouveau mais non, la formule ne bouge pas. Du côté de la fraîcheur, nous pouvons retrouver par exemple l’arrivée des carrières en football féminin, le mode Rush, le FC IQ (une sorte de copie légère de la tactique à la Football Manager) ainsi que de nouveaux stades, dont Bollaert-Delelis à Lens pour ne citer que lui (étonnant, non ?). Le reste, ça ne bouge pas : carrière pro et manager, Ultimate Team, Clubs, tout ce que vous aviez l’habitude de voir sera là.
Là où EA nous contente sur Nintendo Switch, c’est que la console hybride a droit aux mêmes modes de jeux que les PlayStation 5 ou Xbox Series. Terminée l’époque FIFA où nous n’avions droit qu’à une simple “édition essentielle” sans nouveautés. Nous pouvons donc profiter des mêmes contenus … et même un tout petit peu plus, puisque la Switch est la seule console à embarquer un mode “saison locale”. De par son fonctionnement, c’est d’ailleurs la seule machine à pouvoir en profiter puisqu’il s’agit là d’un mode multijoueurs local où deux personnes jouent sur leur propre Switch, mais côte à côte. Un mode qui sent bon les années DS et PSP.
Gros point positif pour le mode Rush, l’une des nouveautés d’EA Sports FC 25. Nous sommes encore loins de l’expérience qu’a pu nous proposer FIFA Street à l’époque, d’autant que la comparaison s’arrête purement et simplement au principe des matchs Rush, qui se jouent à équipe réduite. Pas de match de rue, pas de rebonds sur les murs, simplement 8 joueurs et deux IA (les gardiens) sur un terrain réduit, avec une durée limitée et sans mi-temps. Si les longs matchs classiques viennent à vous épuiser, le mode Rush est clairement une belle porte de sortie, avec un meilleur rythme et souvent plus d’explosivité ; en mode carrière, il n’est disponible que dans la gestion des jeunes du club. Rush aurait gagné à pouvoir être joué entièrement en solo.
Une version Nintendo Switch qui a toujours du mal
Nous le savons toutes et tous, la Nintendo Switch n’est clairement pas la machine la plus puissante du marché. Mais nous allons continuer à marteler certaines choses : comment The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, des Xenoblade ou encore The Witcher 3: Wild Hunt peuvent fonctionner sur Nintendo Switch pendant qu’une simulation de football a autant de mal … dans ses menus ? A l’époque déjà des FIFA sur la console de Nintendo, la navigation n’était pas optimale ; mais il suffisait parfois de redémarrer le jeu pour récupérer un peu de fluidité. Pour EA Sports FC 25 (et c’était déjà le cas sur le 24), rien n’y fera : vous verrez vos menus fonctionner en quelques images par seconde tout au plus lorsque vous changez d’onglet ou que vous essayez simplement de naviguer sur une seule et même page.
Fort heureusement, les matchs en eux-mêmes sont tout à fait jouables. Nous perdons certes les 60 images par seconde des opus FIFA (qui ne proposaient cela dit pas la moitié des contenus de EA FC sur Switch), mais le jeu ne rame pas en plein match. Nous n’allons pas allez jusqu’à applaudir EA Sports pour ça, c’est clairement la moindre des choses que de nous proposer du football qui fonctionne. Il ne faudra tout de même pas s’attendre à un rendu visuel incroyable : au moindre zoom sur un joueur, un spectateur ou n’importe que élément, l’on se rend compte des limites du jeu et de la console. Encore une fois, EA FC fait mieux que FIFA sur ce point, mais cela reste très pauvre. A noter malgré tout que les modélisation de joueurs sont à jour aussi sur Nintendo Switch.
Mais c’est sans compter les différents bugs que l’on a pu rencontrer, comme par exemple un match qui se lance sans textures pour le stade. En clair, il fallait jouer avec 22 joueurs sur un terrain entièrement blanc et un stade à qui il manque la majorité des textures. Toujours dans les bugs, les cinématiques d’après match ou de transfert sont quant à elles complètement ruinées. Si sur les autres plateformes nous avons droit à quelque chose de visuellement agréable, sur Nintendo Switch il faudra se contenter d’un simple PowerPoint ; et je n’en rajoute pas, comme vous pouvez le voir sur la vidéo de gameplay disponible en haut de ce test.
Quid des sensations de jeux ?
Malgré les limitations techniques de la version Switch, EA Sports FC 25 parvient tout de même à offrir une expérience agréable sur le terrain, comme nous l’avions mentionné plus haut. Les mouvements des joueurs restent fluides et cohérents, et l’on ressent bien l’adrénaline de certains matchs, même si l’impression de réalisme en prend forcément un sacré un coup. Comparé aux versions sur d’autres consoles, cette version Switch donne l’impression d’un jeu de football simplifié, moins impressionnant visuellement, mais tout de même plaisant en main. Concrètement, si vous disposez d’un PC ou d’une autre console de salon, préférez ces supports pour EA FC 25. Si vous n’avez que la Switch ou que vous souhaitez absolument jouer en portable, alors pourquoi pas ?
Dans tous les cas, l’une des forces des jeux FIFA et EA FC 25 est que la licence peut parler à plusieurs publics différents. De mon côté, je n’apprécie absolument pas du tout le mode FUT, d’ailleurs renommé Football Ultimate Team au lieu de FIFA Ultimate Team depuis l’année dernière. Le principe même de devoir enchaîner les matchs pour récupérer des cartes aléatoires ou, pire encore, mettre de l’argent dedans ne sont pas des concepts que j’apprécie sur un jeu de football. Mais les modes carrière (entraîneur ou joueur) et Rush permettent à des joueurs plus solitaires de profiter de la licence malgré tout. L’entre-deux, le mode Clubs, apporte également une bonne expérience sans surcoût et moins frustrante.
Pour finir, difficile de vous dire si cela vient du jeu ou de moi, mais j’ai ressenti une baisse de difficulté en globalité. Fut un temps, je ne pouvais pas jouer au dessus de la difficulté “Pro”, alternant même parfois avec “Semi-pro” ; depuis EA FC 24, le mode Légendaire m’est devenu bien plus accessible. Je ne pense sincèrement pas être devenu meilleur, j’ai toujours joué aux FIFA / PES / EA FC dans le simple but de me divertir, sans besoin de compétition ou de monter en niveau. Malgré cela, j’ai pu faire des matchs à 8-0 en carrière et en difficulté “Champion” en Ligue 1 et ça n’est clairement pas très logique.
Une version Switch souffrante et un manque de fraîcheur
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Une version Switch souffrante et un manque de fraîcheur
Malgré toutes les qualités de EA Sports FC 25, à savoir l’expérience acquise par EA sur FIFA qui permet d’avoir un jeu bien terminé et un mode Rush très plaisant … le jeu souffre d’un manque de fraîcheur. Je ne sais pas vraiment ce qui pourrait être ajouté à une simulation de football pour la rendre plus intéressante, mais si rien n’est possible alors il serait plus que temps que EA arrête sa sortie annuelle. D’autre part, la version Nintendo Switch du jeu n’est clairement pas recommendable si vous disposez d’une autre machine. Et même si vous n’avez que la Switch, est-ce bien utile d’acheter un jeu qui rame dans les menus et qui propose des graphismes relativement pauvres ? A vous de voir quelle footeuse ou quel footeux vous êtes. De mon côté, je n’attendrais pas l’épisode 26 sur Nintendo Switch … mais peut-être sur la prochaine console de Nintendo ?
Les +
- Le mode Rush très agréable à jouer
- L’expérience “FIFA” toujours présente
- Les modes de jeu sont tous présents sur Switch
- La modélisation des joueurs à jour aussi sur Switch
Les -
- Un manque de fraîcheur global
- Les performances parfois catastrophiques, avec des menus qui rament continuellement et des cinématiques non animées
- Des bugs frustrants
