Une des rares très bonnes surprises du dernier Nintendo Direct Mini fut Good Job!, un petit jeu délirant qui sortit en même temps que la présentation et qui nous avait plutôt séduit, avec son humour omniprésent et ses puzzles malins. Même si le titre fut édité par le constructeur japonais, il est en fait originaire des Pays-Bas car développé par Paladin Studios. Comment une firme comme Nintendo s’est retrouvée à collaborer avec eux ? C’est la question posée par Nintendo Everything, qui a pu s’entretenir avec le lead producer de chez Paladin Studios, Robert Abercrombie (qui n’est pas, cette fois-ci, accompagné de son camarade Fitch) et Takao Nakano, producteur chez Nintendo of America. Voici leur réponse, traduite par nos soins :
Abercrombie : Le fondateur de Paladin (Derk de Geus) essayait de percer depuis une dizaine d’années, et heureusement Nintendo voulait aller de l’avant avec l’un de nos pitchs, ce qui a marqué le début du développement de Good Job!.
Nakano : Cela fait depuis un bon moment que nous avons rencontré Paladin. Je crois que c’était à l’un de ces salons du jeu vidéo, quelque part. J’ai joué à certains de leurs jeux mobiles avant, et ils avaient tous une atmosphère très joyeuse. J’ai eu immédiatement l’impression qu’ils créaient leurs jeux avec une attention toute particulière.
J’ai aussi entendu que Paladin avait déjà travaillé avec des éditeurs japonais par le passé [Bandai Namco, notamment, ndr] et c’est quelque chose qui m’a d’autant plus incité à m’intéresser à Paladin en tant que studio. Depuis, nous attendions tous deux une opportunité de travailler ensemble.
En 2017, notre équipe de chez Nintendo a eu l’opportunité de visiter Paladin Studios et nous avons à ce moment discuté plus avant de la possibilité de travailler ensemble sur un projet. Nintendo a demandé à Paladin de travailler sur une idée de jeu expérimentale, et c’est de ce projet expérimental que Good Job! est né. Après des discussions entre les deux entreprises, nous avons décidé de polir ce “diamant brut” et d’en faire un produit, et le vrai développement a commencé.