Ce week-end, une bêta fermée du jeu Rematch était disponible sur Steam ; l’occasion d’enfin essayer cette expérience football très orientée arcade, développée par le studio français Sloclap (à l’origine d’Absolver et Sifu). En lançant cette version non terminée de Rematch sur mon vieux PC, je ne pensais sincèrement pas y devenir accroc en aussi peu de temps. Après moins de 5 heures de pur plaisir, j’en suis venu à cette conclusion : je veux y jouer sur Nintendo Switch 2.
Rematch, c’est quoi ?
On va commencer par expliquer ce qu’est Rematch, non ? Le jeu n’est pas encore très connu, alors ça peut être utile. Annoncé par Sloclap et Kepler Interactive durant les Video Game Awards de 2024, Rematch est ce que l’on appelle un jeu de football arcade. N’imaginez pas un énième FIFA et PES (ces deux là étant plutôt axés simulation, même si c’est difficile à accepter), mais prenez plutôt l’exemple de Rocket League. Un terrain réduit, quatre ou cinq joueuses et joueurs par équipe, un goal volant autant qu’il le souhaite et deux buts. Retirez les voitures du jeu de Psyonix et, dans l’idée, vous obtenez Rematch. Vous pourrez autant jouer en attaque qu’en défense et aux buts, en changeant quand vous le souhaitez, tant que vous aidez l’équipe à gagner.
En voyant les premières vidéos de gameplay, j’imaginais une sorte de mode football de Nintendo Switch Sports. Et aussi bon soit-il, ce mode n’est clairement pas le plus rapide de l’histoire des jeux de foot. J’ai donc même hésité à lancer la bêta et c’est sans doute là qu’était mon erreur. Rematch est un jeu qui se joue, qui se tâte, qui s’essaie pendant des heures avant de comprendre les quelques subtilités offertes par la bêta.
Des éléments à corriger malgré tout
C’est aussi des heures de frustration sur les éléments de gameplay un peu abusifs, comme les quelques bugs propres à la bêta et l’abus clair des dribbles par certaines personnes ; en appuyant sur deux touches à la fois, le joueur peut faire lance le ballon en l’air jusqu’à devant lui (un coup du sombrero), mais peut surtout le faire plusieurs fois d’affilée, empêchant quiconque de le tacler. Le dribble est une bonne idée, mais je pense qu’un petit nerf serait bienvenu. La pire chose que j’ai pu voir dans le jeu de Sloclap était sans nul doute toutes ces personnes qui jouaient solo dans un jeu qui se joue en équipe. C’est en partie dû au fait qu’il n’est pas si simple que ça de prendre en main les commandes, comme les passes ou les centres, mais j’ai vu bien trop souvent des joueuses et joueurs aller seul.e au but pour finalement ne rien faire du tout, alors que deux personnes étaient largement dégagées dans la surface. Je pense qu’un mode classé pourrait en partie résoudre ça, l’objectif étant de gagner le match et non d’augmenter ses propres stats.
Sloclap, s’il vous plaît : je veux y jouer sur Switch 2
A mes yeux, Rematch a très clairement un potentiel à la Rocket League. Addictif en à peine quelques matchs, le gameplay est vraiment beaucoup plus fun et nerveux que l’on pourrait le croire en regardant de simples vidéos. Rematch est, comme je l’ai dit plus haut, un jeu qui se joue manette en main. Il est quasi impossible de réellement comprendre le plaisir de jeu sans s’y essayer. Même aller aux buts est une expérience à part entière, gratifiante autant du côté des points accumulés lorsque l’on arrête des tirs que du simple fait de réussir à garder son équipe dans le match.
Le jeu tournait en « moyen » sur mon PC équipé d’une vieille GTX 1660 et d’un i5 de 9e génération. Si ces termes vous parlent, vous comprendrez qu’il tournera aisément sur une Switch 2 et sans nul doute même dans une meilleure qualité que sur mon PC. Mais c’est aussi un jeu qui a sa place sur toutes les plateformes ; preuve en est la sortie prévue sur PlayStation 5 et Xbox Series. A l’instar d’un Rocket League, Rematch propose un gameplay immédiat, qui pourrait parfaitement profiter du mode nomade de la nouvelle Nintendo Switch. On se pose dans le lit, sur un fauteuil, aux toilettes et on profite d’un match de 6 minutes environ. Et on recommence, encore et encore, en passant entre temps sur une TV ou un écran d’ordinateur, par exemple. Je n’ai pas envie d’être bloqué par une PS5 ou un PC à un seul endroit de mon domicile. Je veux y jouer partout, tout le temps.
Et si l’on se pose la question du public : les joueuses et joueurs Nintendo Switch (première du nom) sont en moyenne âgés de 20 à 35 ans, comme annoncé par Nintendo en 2022. Nous sommes loins des clichés d’enfants qui jouent à des jeux pour enfants ; Rematch, comme Rocket League, comme Mario Strikers et même comme EA Sports FC, aurait sa place chez nous et, j’en suis persuadé, pourrait truster les ventes de l’eShop pendant un moment, si le jeu est soutenu par l’éditeur au fil des années. Et si l’on ajoute la fonctionnalité GameChat de la Switch 2, le jeu à 4v4 avec la caméra pourrait être on ne peut plus fun, sincèrement. Pour finir, il peut-être tout simplement bénéfique pour Sloclap de proposer son jeu sur le plus de plateformes compatibles. Et c’est pour tout ça que je pense qu’une sortie sur Switch 2 serait une bonne idée. J’en ai très envie, en tout cas.