Annoncé lors du Nintendo Direct tant espéré du 17 février dernier (déjà !), Knockout City n’avait pas marqué durablement les joueurs, moi y compris, malgré une autre apparition dans le State of Play de Sony le 25 février. Développé par Velan Studios et édité par Electronic Arts, le titre propose un concept tout bête (comme son titre, littéralement “La ville du K-O”) : le ballon prisonnier. Une idée si basique, que l’on peut comprendre pourquoi le jeu a été aussi vite éclipsé de l’esprit des joueurs, qui avaient déjà fort à faire avec Mario Golf Super Rush, The Legend of Zelda : Skyward Sword HD ou encore Splatoon 3. Pourtant, Knockout City amène son lot de promesses : de la nervosité, du travail d’équipe, des couleurs, du fun, de la customisation… et même une bêta ouverte, qui s’est tenue ce week-end. Après y avoir passé quelques heures et assimilé les bases du jeu (et un peu plus), je vous propose mon ressenti sur cette expérience.
Ce qui frappe d’entrée, dès l’écran titre de Knockout City, c’est l’aspect très “vif” du jeu, non seulement à cause de la musique mais aussi des personnages, jeunes et branchés comme on dit. Nous voilà rapidement dans le bain, à assimiler les bases du jeu via plusieurs séquences d’entraînement. Les commandes sont plutôt simples et intuitives : ZR pour lancer le ballon, B pour sauter, X ou A pour faire un double saut, Y pour esquiver, sont les principes de base. On y rajoutera ZL pour capter un ballon lancé par l’ennemi, L pour faire une passe à un coéquipier, ainsi que d’autres commandes pour déployer un planeur, sprinter ou encore faire des appels du type “fais une passe !” (avec des voix marrantes dans un premier temps, agaçantes ensuite). Un attirail somme toute peu original mais qui ne rend pas bien compte de la rapidité de l’action : pourtant, une fois dans le vif du sujet, il va falloir enchaîner les réflexes, comme on le verra plus tard !
Une fois les bases maîtrisées, il s’agira d’apprendre les subtilités de gameplay et les mécaniques qui permettent d’apporter un peu d’originalité à Knockout City. Comme annoncé précédemment, le lancer de ballon se fait avec ZR mais il est possible de faire un lancer très peu rapide en appuyant brièvement sur la touche, ou bien de charger à fond le tir et augmenter sa vitesse en maintenant le bouton. Quel est l’intérêt d’opter pour un tir mou me direz-vous ? Tout réside dans la touche ZL, permettant le blocage d’un ballon lancé par un joueur adverse : une fois la touche déclenchée, il y a un petit temps de récupération qui empêche toute autre action. Or, suivant la vitesse du ballon, le blocage sera déclenché au mauvais moment et le joueur se le prendra en pleine figure, pendant ce fameux temps de récupération. Une subtilité très importante, qui nécessite dans certaines situations de très bons réflexes pour pouvoir tout gérer. Il est aussi possible de se transformer en ballon avec R enfoncé, permettant aux coéquipiers de vous lancer et d’infliger un K-O immédiat si vous touchez votre cible. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes attrapé par un adversaire, vous serez dans l’incapacité de bouger et vous devrez marteler le bouton B pour vous échapper.
Dans Knockout City, vous jouez sur différentes cartes, dans un thème futuriste mais dans des décors différents : dans une zone de travaux, sur un (très) grand rond-point, ou bien dans une sorte de laboratoire avec des tuyaux téléporteurs. Les ballons ne sont pas disponibles en quantité illimitée, et ne réapparaissent qu’à certains points définis de chaque terrain. D’ailleurs, il existe des ballons spéciaux, qui changent selon les parties : il y a le ballon Bombe à retardement, le ballon Lune sans gravité, le ballon Cage Piège et le ballon “Sniper”, qui peut viser très loin. Ils sont proposés à un ou deux points aléatoires sur le terrain, donc même s’ils se regénèrent, il convient de ne pas faire n’importe quoi avec sous peine d’en faire une arme facile pour vos ennemis. De manière générale, les balles visent directement les adversaires lorsque vous appuyez sur ZR, ce qui s’avère pratique mais il faudra prendre en compte le fait que les ennemis savent que vous les visez. Ceci se matérialise par un cadre rouge sur les contours de l’écran et un symbole pour montrer d’où vient l’attaque. Il y a même des subtilités dans le lancer : en appuyant brièvement sur A au moment où vous relâchez ZR, vous ferez un lob ; en appuyant sur sur X, vous ferez une frappe incurvée ; en appuyant sur le stick droit, vous simulerez un lancer. Idéal pour surprendre l’adversaire, n’est-ce pas ?
La bêta de Knockout City donnait accès à une seule playlist (ou mode de jeu si vous préférez) au tout début, même si d’autres se débloquaient au fur et à mesure que l’on jouait. Celle de base proposait un affrontement en 3v3, en 3 manches et sans règles spéciales mais avec tous les types de ballons spéciaux. Il est à noter que le chat vocal est directement intégré au jeu, mais soyez rassurés, il est désactivable à tout moment via les paramètres. Encore une fois, les parties sont plutôt rythmées et nerveuses, chose à laquelle on ne s’attend pas forcément lorsque l’on lance un jeu de balle au prisonnier. D’autres modes se sont débloqués au fil de ma progression, cette dernière étant basée sur un système de niveaux avec gain d’expérience à la fin de chaque partie. Chaque niveau atteint donne accès à une récompense cosmétique (célébrations, coiffure, hologramme, etc), dans le pur principe des free-to-play actuels, avec les désormais célèbres saisons.
Knockout City sera d’ailleurs gratuit à son lancement pendant la saison 1 mais sera disponible à 19,99€ par la suite, une idée qui n’est pas sans rappeler Rocket League en 2015 (d’abord “offert” aux abonnés PS+). Elément très important, le jeu est en cross-play, ce qui fait que le matchmaking se fait avec les joueurs des autres plateformes (PC, PS4/5, Xbox One/Series) : la recherche de joueurs est donc extrêmement rapide. De plus, le titre est vraiment de qualité au niveau visuel et de surcroît très fluide, je n’ai repéré aucune baisse de framerate en deux jours de test. Il existe même une option permettant de favoriser la qualité visuelle à la fréquence d’images, ou l’inverse : un mode Qualité à 30 fps avec des détails un peu plus fins et un mode Performance à 60 fps avec un effet de flou. Personnellement, je préfère toujours la fluidité à la beauté donc le choix est vite fait mais je n’ai pas repéré d’énormes différences entre les deux modes. On peut cependant relever quelques bugs (le plus gênant étant de rester sur l’écran d’accueil alors que la partie est en cours), ce qui est normal, la preview étant faite pour cela et tester les serveurs.
Et quid du futur de ce Knockout City ? Les développeurs promettent d’ores et déjà un suivi de qualité et semblable à bien d’autres jeux multi en ligne : des saisons à foison, de nouveaux contenus cosmétiques, de nouvelles cartes, de nouveaux modes, bref, il y aura certainement de quoi faire à sa sortie. Heureusement, parce que le contenu de la bêta, bien que sympathique, laissait un peu à désirer et on espère de tout coeur que la version finale proposera davantage d’éléments pour varier l’expérience de jeu. On ne peut s’empêcher d’avoir une certaine crainte quant à la durée de vie du titre, dans le sens où le jeu deviendra payant au début de la saison 2 : les joueurs vont-ils adhérer massivement au concept lorsqu’il sera payant ? On verra ça bien assez vite mais d’ici là, les modes de jeux officialisés et bien d’autres informations sont d’ores et déjà référencés sur le site officiel de Knockout City, alors n’hésitez pas à aller y faire un tour.
Mon avis global sur ce Knockout City est donc plutôt enthousiaste. Le système de jeu est simple, bien que quelques idées originales permettent de varier un peu les plaisirs. Les parties sont nerveuses et il faut être attentif à chaque seconde du match car la menace peut venir de n’importe où, n’importe quand. J’ai été très surpris par la dimension coopérative du jeu (ainsi qu’un fort potentiel compétitif), presque indispensable pour réussir lorsque l’on atteint un certain niveau, ainsi que son fun : c’est tellement jouissif de voir la ballon atteindre sa cible ! Je reste cependant dubitatif sur la capacité du titre à attirer une masse de joueurs conséquente, compte tenu de son prix pas franchement attractif et qui ne se mérite pas vraiment, disons les choses clairement. Le choix de ce système économique est quelque peu surprenant, surtout lorsque l’on sait la capacité qu’ont d’autres free-to-play à être gagnants sur leur stratégie (Fortnite en tête). Nous surveillerons donc attentivement ce Knockout City, et nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous pour sa sortie, le 21 mai prochain si tout se passe bien.
purée que c’est moche
ça m’a l’air aussi “jeune et branché” que splatoon, sans moi