Il semblerait que le studio ZA/UM, actuellement en train de développer Disco Elysium 2, se soit débarrassé de trois des personnes qui ont contribué à faire du premier jeu le succès commercial et critique qu’il est devenu. Dans une lettre, le fondateur de l’association culturelle ZA/UM annonce en effet que Robert Kurvitz (fondateur du studio, scénariste, game designer), Aleksander Rostov (directeur artistique, game designer) et Helen Hindpere (scénariste, narrative designer) ne “travaillent plus [à ZA/UM] depuis la fin de l’année dernière et que leur départ de l’entreprise n’était pas volontaire“. Il note aussi que “cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour les fans qui attendent la suite de Disco“. Et, effectivement, il est dur d’imaginer comment le studio pourra se remettre du départ de ceux qui s’apparentent à des architectes pour cette œuvre atypique que nous avions adoré.
Écrite par Martin Luigia, fondateur de l’association culturelle ZA/UM (qui est une entité différente du studio ZA/UM qui développe Disco Elysium 2), ladite lettre informe ses lecteurs de la dissolution de l’association car “elle ne représente plus l’éthique sur laquelle elle a été fondée“. Il explique néanmoins que, selon lui, l’organisation a été un succès et que “la plupart des erreurs commises étaient contingentes, déterminées par les conditions socioculturelles dans lesquelles nous étions plongés“. Quant aux raisons de l’éviction de Kurvitz, Rostov et Hindpere, il estime que c’est à eux d’en parler, mais il implique dans un commentaire de sa lettre que cela pourrait être une demande des investisseurs du premier jeu. On notera d’ailleurs que le départ des trois s’est fait quelques mois avant l’annonce d’une adaptation en série ou film par Amazon : peut-être se sont-ils opposés à une certaine dilution de l’esprit anti-capitaliste du titre ?
Espérons donc que ces trois talentueuses personnes arriveront à rebondir et que Disco Elysium 2 ne s’éloigne pas trop des thématiques du premier opus. Ce dernier est d’ailleurs toujours disponible sur l’eShop et chez certains revendeurs, mais soyez prévenus : selon Martin Luigia, aucune part des ventes du jeu ne va actuellement aux trois créateurs évincés.