Ce n’est un secret pour personne – ou presque -, la Chine n’a jamais été très friande de consoles de jeux-vidéo. C’est seulement depuis 2015 que l’interdiction nationale de vendre ces machines a été levée, l’occasion pour chaque constructeur de tenter l’expérience dans l’Empire Céleste. Cette année, Nintendo semble enfin être arrivée à son objectif : y vendre sa Nintendo Switch. C’est en 2017 que l’ancien président de la société, Tatsumi Kimishima, a manifesté un certain intérêt à ce marché fraîchement ouvert, tout en précisant qu’il ne tenterait pas l’expérience sans un partenaire aguerri.
Il n’avait de toute façon pas le choix : il est obligatoire en Chine de faire appel à un partenaire national pour y vendre du matériel et c’est ce qu’ont pu faire Sony et Microsoft pour vendre leurs PlayStation 4 et Xbox One. Dans ce domaine, Nintendo ne fait clairement pas dans la demie mesure en s’associant au gigantesque Tencent, soit le plus gros acteur gaming au monde avec pas moins de 35,3 milliards de dollars de chiffre d’affaire en 2018. La relation entre ces deux sociétés n’est plus vraiment à prouver, le jeu Arena of Valor édité par Tencent étant disponible exclusivement sur Nintendo Switch en version console.
Tencent a donc reçu l’autorisation de distribuer la Nintendo Switch ainsi qu’une ” version test ” de New Super Mario Bros. U Deluxe. Un représentant de Nintendo a confirmé que Tencent avait demandé la permission à l’autorité provinciale du Guangdong, sans confirmer pour autant si l’approbation du gouvernement central chinois sera nécessaire ou non. Si tout cela se confirme réellement, nous sommes évidemment curieux de savoir comment la console hybride sera accueillie par un pays jouant principalement sur mobile et PC.
