Switch 2 – On l’a re-testée et on vous re-donne nos impressions !

switch 2 experience london avis 1

J’ai eu la chance d’obtenir un des précieux sésames pour la Nintendo Switch 2 Experience du 11 avril à Londres et de prendre en main la console ainsi que quelques jeux. L’occasion d’avoir un autre son de cloche que celui de notre cher rédacteur en chef DesBen sur la machine, bien que je sois d’accord avec lui sur de nombreux points. Cet article n’a pas vocation à être aussi exhaustif que le sien, que je vous invite à lire, mais permettra, je l’espère, de vous aider à patienter en attendant la sortie de la console, qui m’a personnellement déjà conquise.

Pour parler de l’événement en lui-même, je dois avouer être assez impressionnée de la qualité de l’organisation de celui-ci. Les gens étaient répartis en trois groupes, chacun rentrant à 20 minutes d’intervalle dans le grand hall d’exposition du centre Excel afin d’assurer une bonne expérience à tout le monde, et ce fut le cas, en partie grâce à un personnel en nombre et très sympathique. Présents pour nous aider et nous informer sur chaque borne de jeu, les employés restaient avenants malgré le fait d’enchaîner les conversations tout l’après-midi, et rien que pour cela ils méritent toutes les félicitations du monde.

Mario Kart World, le renouveau dans la continuité

À peine rentrés, nous voilà propulsés vers le passage obligé de l’événement : Mario Kart World. Le jeu de lancement de la machine est l’un de ses plus gros atouts mais aussi l’un de ses plus gros paris : difficile, en effet, de suivre un épisode aussi apprécié que Mario Kart 8 Deluxe. Loin de se contenter de la facilité qui aurait été de faire une version encore plus complète du précédent opus, Nintendo a choisi de reculer pour mieux sauter : en effet, sur certains aspects, Mario Kart World fait plutôt penser à d’anciens épisodes de la série. Dehors, les personnages venant d’autres univers que celui de Mario, et ce malgré une sélection pharaonique : on perd en variété ce que l’on gagne en cohérence de la direction artistique, absolument charmante et cartoon, avec de surcroît des menus plus originaux et qui sortent de l’aspect plus froid de ceux du huitième épisode. Finie, la possibilité de personnaliser ces karts, une option qui m’a toujours parue un peu gadget tant elle alourdissait le processus de sélection et donnait des résultats d’un goût souvent douteux.

Une fois le personnage et le kart sélectionnés, on plonge directement dans une course du mode Grand Prix, et si l’on ne perd pas ses repères, le jeu ne se joue pas exactement de la même façon, ce qui peut s’avérer perturbant de prime abord. Il va falloir s’y faire, et c’est tant mieux : les cartes sont rebattues et après une décennie de Mario Kart 8, il est très agréable d’avoir une nouvelle bête à dompter. Si je suis loin d’avoir fait le tour de toutes les subtilités du gameplay, j’ai apprécié les quelques changements que j’ai pu apercevoir, à commencer par des trajets plus fournis, qui fourmillent de petits et grands raccourcis, mais aussi l’impact moindre des objets, qui permet d’atténuer le chaos des parties à 24 tout en resserrant le classement. Il m’est par exemple arrivée à plusieurs reprises de pouvoir me venger immédiatement d’une carapace reçue, ce qui est très amusant. J’ai aussi beaucoup aimé l’ajout de l’auto-trailing pour les objets, qui permet de ne plus avoir à maintenir le bouton pour garder derrière soi une banane pour se protéger : désormais, c’est automatique !

La dernière nouveauté sur laquelle j’ai pu mettre les mains est le mode Knockout Tour, dans lequel des joueurs sont éliminés à intervalles réguliers pour qu’il n’en reste qu’un. Celui-ci est très amusant et beaucoup plus chaotique que le grand prix, mais dans le bon sens du terme ! Un joyeux bordel règne et tout le monde est cramponné à son siège, craignant de recevoir LA carapace qui va signifier un arrêt de mort. On retrouve le côté tendu et festif d’un jeu comme Fall Guys, mais appliqué à Mario Kart : une très bonne idée. Enfin, un petit point sur le côté technique : même si on sent qu’il ne pousse pas la console dans ses derniers retranchements, il y a un véritable gap générationnel avec le précédent jeu, que ce soit au niveau des modèles, des lumières, des animations ou tout simplement des décors, qui paraissent bien plus détaillés – ce qui est normal, étant donné que l’on peut les visiter. Le tout tourne évidemment très bien et l’on peut espérer, cette fois-ci, que les courses à quatre s’afficheront en 60fps, ce qui fait une différence.

Metroid Prime 4: Beyond, mais sur Switch 2

La démo de Metroid Prime 4 Beyond était autant un showcase pour le jeu en lui-même que le mode souris, que l’on a pris la peine de m’expliquer longuement. Une fois les dragonnes enfilées, et une cinématique montrant la plus grande puissance du HD Rumble 2, c’est parti ! J’ai été un peu décontenancée de prime abord par le mode souris, qui introduit une perte de repères : on me dit d’appuyer sur certains boutons, mais dur de se rappeler instinctivement où ils se trouvent quand on ne tient plus la manette de la même façon que d’habitude (il faut aussi l’avouer, je suis généralement un peu lente pour ce genre de trucs). Néanmoins, et même si j’ai encore quelques réserves sur le confort sur la durée en l’absence d’accessoires, j’ai apprécié la précision et la réactivité du jeu à la souris, ainsi que la possibilité de passer à loisir d’un jeu à la manette à un jeu à la souris quand on a besoin d’un peu plus de précision. Je me vois bien parcourir le titre de cette façon, en utilisant le mode souris uniquement dans les phases de jeu les plus intenses, comme lorsque Samus se retrouve confrontée à une horde d’ennemis.

Si la démo jouable à l’événement laisse penser que Nintendo garde encore beaucoup de surprises quant au contenu final du jeu, celui-ci semble parfaitement s’inscrire dans la continuité de sa série et les habitué(e)s ne seront pas dépaysé(e)s. J’ai particulièrement apprécié le boss de fin de la démo, avec un pattern assez varié mais aussi un bon design : on comprend très rapidement où le jeu veut nous emmener, sans avoir l’impression d’être tenu par la main. Une seule hâte, maintenant : enfin avoir la version finale en main pour découvrir tout ce que Retro Studios nous réserve, notamment au sujet des pouvoirs psychiques de Samus qui n’étaient pas présents dans cet extrait.

Donkey Kong Bananza, un jeu qui donne la banane

Si j’avais été très emballée par ce que le Direct de la Switch 2 nous avait montré de Donkey Kong Bananza, j’avais aussi une petite inquiétude en tête : que le titre soit trop proche d’un Mario 3D dans le gameplay. Force est de constater, après l’avoir essayé, que ce n’est pas du tout le cas. En réalité, toute la mécanique de destruction semble absolument être au centre du jeu plutôt qu’un simple gimmick et donne l’impression de se retrouver dans un collectathon à l’ancienne : plus qu’à Mario, ce Donkey Kong m’a plutôt fait penser à un Banjo-Kazooie dans son approche complètement foutraque de « faites ce que vous voulez, amusez vous, et vous découvrirez des trucs au passage ». Sa sortie estivale fait alors complètement sens, et y jouer ressemble au sugar high que l’on ressent après avoir bu un Fanta granité trop sucré, mais sacrément bon.

Je peux tout à fait comprendre que le côté surstimulant de l’ensemble, avec son déluge de possibilités et d’effets à l’écran (sans que la lisibilité ne soit entravée, néanmoins), puisse en déranger certains, mais personnellement c’est tout ce que j’aime, et je pense que le jeune public devrait complètement se régaler à expérimenter et faire et refaire les niveaux pour découvrir tous leurs secrets. Je note néanmoins quelques défauts qui méritent encore un peu de finitions : une caméra, déjà, qui semble en l’état un peu capricieuse, mais aussi la carte du monde, qui retranscrit en temps réel toute l’étendue de la destruction, qui a tendance à occasionner des chutes de framerate quand on l’ouvre. Rien qui ne soit rédhibitoire ni impossible à solutionner d’ici à la sortie du jeu, néanmoins, d’autant plus que je ne pense pas que le build de cette démo date d’hier.

Du côté des tiers

Par manque de temps, je n’ai pu essayer que les deux jeux tiers qui me tentaient le plus : désolée, mais pas d’impression sur le mode souris de Civilization VII ni de temps à perdre sur un portage d’un jeu 3DS tel que Bravely Default. En tant que fanatique de la série, c’est directement vers Yakuza 0 que je me suis dirigée, et j’en suis ressortie avec l’envie de rejouer à ce jeu fleuve, visiblement plus beau que sur PS4 avec sa résolution augmentée et l’absence du screen tearing un peu vilain. Il est aussi très agréable de pouvoir enfin y jouer en français, dans une traduction qui semble une fois encore de grande qualité.

Mais c’est surtout Cyberpunk 2077 qui me rendait curieuse de par son statut de maître-étalon des capacités de la machine. Et je dois avouer avoir été surprise en bien par cette version qui semble avoir encore besoin d’un peu de polish, certes, mais qui tient déjà plutôt bien ses 30 fps, et qui semble visuellement à des lieues de celle parue sur PS4 et Xbox One, notamment au niveau de la densité de la foule qui paraît proche de celle vue sur les versions PS5 et Xbox Series. CD Projekt Red semble avoir eu à cœur de faire un bon portage, et sans leur donner un blanc-seing, je suis assez optimiste sur leur capacité à donner à cette version Switch 2 une allure de « version principale » du jeu plutôt qu’une version portable d’appoint comme cela avait pu être le cas sur The Witcher 3 (qui demeure un portage très louable, au demeurant).

Qu’en est-il de la Switch 2 en elle-même ?

Parlons maintenant de la console en elle-même : je ne serais pas aussi détaillée que Benjamin, qui demeure notre expert en hardware, mais j’ai été vraiment conquise par la machine. Loin semble la première Switch, son écran assez vilain et son minuscule pied fragile : la Switch 2 est complètement dans la continuité du modèle OLED avec une excellente finition et l’impression d’avoir un vrai produit premium entre les mains. La différence de taille n’est pas si dérangeante, surtout en l’absence de comparaison directe, et le plastique mat est très agréable sous la main (même si je maintiens que j’aurais préféré une console blanche).

C’est évidemment l’écran qui impressionne le plus et qui semble avoir été un point important pour Nintendo : même si ce n’est pas de l’OLED, il faut admettre qu’il en jette. Il est bien laminé et évite cette impression de voir un écran à travers une vitre en plastique, comme c’était la cas sur la Switch première du nom. Les bezels (bandes noires) semblent à peine plus grands que sur l’itération parue en 2021 et les couleurs vives brillent de mille feux, avec un rendu qui semble moins saturé que celui du modèle OLED. Honnêtement, en l’état, je ne sais même pas si j’achèterais une Switch 2 OLED si elle sortait en milieu de vie, alors que le changement m’avait paru indispensable sur la génération précédente.

Enfin, au niveau des Joy-Con 2, je trouve que leur forme plus arrondie les rend un peu plus agréables à prendre en main et permet d’atténuer la différence de taille de la console (le fait que celle-ci reste toujours assez légère joue aussi beaucoup en ce sens). Quant aux joysticks, ils semblent plus maniables et ont moins tendance à glisser sous le doigt, bien que cela reste à voir avec un peu plus d’expérience sur la machine. Et le magnétisme marche étonnement bien ! Même si je fais confiance à Nintendo, je dois avouer être surprise d’à quel point la tenue est bonne, y compris en tenant la console à la verticale par un seul Joy-Con, tout en restant facilement détachable grâce au nouveau bouton activant un levier. On peut comprendre pourquoi le constructeur tenait tant à perfectionner cette solution, qui semble plus durable que les rails de la première Switch.

Seul problème, maintenant : j’ai encore plus hâte d’être à la sortie de la console, le 5 juin, pour pouvoir l’essayer plus en profondeur et enfin pouvoir passer des heures sur Mario Kart World. Et si, finalement, la révolution c’était la continuité ?


Que pensez-vous de cette information ?
+1
5
+1
0
+1
0
+1
1
Avatar photo
1543 articles

Fan de consoles Nintendo et de jeux japonais depuis que je suis en âge de tenir une manette. Si je ne suis pas dispo, c'est probablement que je visite un parc Disney.


guest

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires