L’argent fait-il le bonheur ? Jusqu’à un certain point diront celles et ceux qui vivent au centime près, que nenni répondront les autres qui n’ont plus à le compter. Les comptes, voilà justement le sujet du jour, puisque Nintendo a publié son rapport annuel pour l’exercice fiscal 2023 (qui s’est achevé en mars dernier). Les bénéfices de la société restent élevés, plus de 4,5 milliards de dollars, bien qu’en léger recul par rapport à l’année fiscale précédente. Mais comment ce gâteau est-il partagé ? La question se pose dans un contexte ou nombre de multinationales ont engrangé des profits records en 2022, augmentant au passage généreusement la rémunération de leurs PDG.
Heureusement pour nous, le rapport mentionne les rémunérations pour l’année fiscale des principales têtes d’affiche de Nintendo. Sans surprise, on retrouve en tête de gondole l’actuel président directeur général de la multinationale, Shuntaro Furukawa, avec 2,51 millions de dollars. Il est suivi par Shigeru Miyamoto, désormais directeur créatif (après avoir quitté la tête de Nintendo EAD en 2015) et ses 2.01 millions de dollars. Vient ensuite son successeur Shinya Takahashi, directeur de Nintendo EPD, avec 1,61 millions de dollars. La quatrième place revient à Satoru Shibata, directeur général de la division marketing de la compagnie, avec 1,19 million de dollars. Le patron de la branche hardware de Nintendo, Ko Shiota, clôt le classement avec ses 910 000 dollars annuels.
Lancés de but en blanc, ces chiffres ne veulent pas nécessairement dire grand chose. Pour avoir plusieurs point de comparaison, le salaire de Shuntaro Furukawa compte pour 29 fois le salaire moyen d’un employé de Nintendo en 2020. Toujours d’après des chiffres de 2020, il semble presque raisonnable si on le compare à celui du PDG d’Electronic Arts, Andrew Wilson, et ses 34,7 millions de dollars. L’écart le plus impressionnant à noter demeure toutefois avec Bobby Kotick et ses 154 millions de dollars touchés en 2020. C’est respectivement 14 et 61 fois plus que le salaire de Furukawa. There’s always a bigger fish…