Nous sommes longuement revenus hier sur l’enquête conséquente réalisée par Kotaku à propos de Nintendo of America. Faisant suite à une nouvelle plainte déposée au NLRB (National Labour Relation Board) au États-Unis, cette dernière révèle nombre de dysfonctionnements au sein de la filiale américaine de la multinationale japonaise. Elle s’attarde particulièrement sur le traitement réservé aux femmes au sein du département de testing, dont la très vaste majorité sont employées par des entreprises de recrutement tierces, donc non incluses dans les effectifs officiels de Nintendo of America. Comme l’illustrent les témoignages récoltés par Kotaku, cette situation peut mener à de nombreux problèmes : harcèlement sexuel, intimidation et abus de pouvoir, discrimination homophobe, difficultés de promotion etc.
Le président de la filiale, Doug Bowser, a aujourd’hui envoyé un email à tou·tes les employé·es de l’entreprise pour faire suite à cette affaire. Il y écrit être au courant de “la couverture médiatique à propos des plaintes faites au sujet du comportement de certains salariés”, faisant allusion à l’enquête de Kotaku. Il ajoute “nous avons des politiques strictes prévues pour protéger nos employées et associées des ces conduites inappropriées et nous espérons une adhérence totale à ces dernières de la part de tous ceux qui travaillent pour ou avec nous. Nous avons toujours enquêté et continuerons de le faire vis-à-vis de toute allégation portée à notre connaissance, et nous sommes d’ores et déjà en train de traiter ces plaintes les plus récentes”.
Il recommande également aux employées de contacter “les ressources humaines de l’entreprise de recrutement avec laquelle elles ont signé leur contrat si elles sont ou ont été victimes ou témoins de telles attitudes qui sont contraires à notre code de conduite et aux valeurs de notre entreprise”. Kotaku et IGN avaient déjà produit une enquête chacun après la précédente plainte au NLRB déposée en avril dernier, mais il ne semblait pas alors que la filiale américaine ait beaucoup réagi. Espérons que ce second volet pourra servir d’électrochoc pour assainir un environnement de travail visiblement perfectible.
