Les monstres de poche sont toujours aussi lucratifs pour les entreprises qui produisent jeux et produits dérivés associés à ces petites créatures. Il est parfois compliqué de s’y retrouver entre Game Freak, Niantic, The Pokémon Company, Creatures et bien sûr Nintendo. Heureusement pour nous, l’analyste et journaliste Oscar Lemaire nous explique tout ça dans un thread dans lequel il revient également sur les résultats financier de The Pokémon Company.
On peut voir sur le graphe suivant que la société a généré des bénéfices bien plus importants depuis l’année fiscale 2016-2017, culminant à près de 140 millions d’euros au terme du dernier exercice. Vous aurez sûrement remarqué que cette hausse soudaine coïncide avec le début d’un phénomène mondial : Pokémon GO. Comment expliquer alors que le bénéfice ait été si “faible” avant cela ? La raison est en fait simple : les différentes entreprises derrière la licence n’ont pas le même but. Dans le cas de The Pokémon Company, il s’agit surtout de gérer la marque Pokémon, la société étant détenue à parts égales par Nintendo, Game Freak et Creatures. Par conséquent, l’entreprise récupère la plupart des bénéfices liés aux produits dérivés, dont Pokémon GO fait partie.
Actionnaires que sont Nintendo, Game Freak et Creatures. (la Pokémon Company n'est pas sur les marchés publics)
Quand un nouveau Pokémon "principal" sort, en toute logique les bénéfices sont surtout répartis entre l'éditeur (Nintendo) et le développeur (Game Freak).— Oscar Lemaire (@oscarlemaire) May 31, 2021
Si The Pokémon Company édite la majorité des jeux Pokémon (au Japon seulement, Nintendo s’en charge directement sinon), les bénéfices générés sont surtout répartis entre Nintendo et Game Freak, qui est de son côté chargée de développer les opus de la série principale, ainsi que certains remakes (notamment les épisodes Let’s Go). La société Creatures de son côté est une filiale de Nintendo dont le rôle peut varier. L’entreprise est responsable de certains produits dérivés comme les fameuses cartes à jouer, mais peut aussi jouer le rôle de développeur pour certains spin-offs comme les jeux Pokémon Ranger, PokéPark ou encore Détective Pikachu. Pour finir, Niantic n’a finalement pas eu une grand implication dans la licence en-dehors de Pokémon GO, qu’elle a développé pour le compte de Nintendo.
Quoi qu’il en soit, pour son 25ème anniversaire, la série ne perd pas en popularité, et le phénomène Pokémon GO se poursuit, même si la couverture médiatique est moindre comparée à celle de son lancement il y a 5 ans. Et vous, jouez-vous toujours au titre mobile en réalité augmentée, ou lui préférez-vous les opus sur console ?