Adverse, du potentiel mais trop simpliste – TEST

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Les jeux indépendants sont souvent réputés pour leur style bien à eux et une diversité d’offres plutôt alléchante : il n’y a que l’embarras du choix sur le Nintendo eShop. Il est d’ailleurs fréquent de retrouver des titres tels que Celeste ou Hollow Knight dans les coups de cœur des joueurs, alors qu’ils sont réalisés par des petites équipes à budget réduit. Cela change des jeux AAA (ou même AAAA maintenant), souvent génériques et truffés de bugs par souci commercial (l’argent, y a qu’ça de vrai) et au détriment du bien-être des employés, assommés par le crunch. Cela concerne malheureusement quelques “grands” titres mais je ne vise aucun jeu en particulier : si vous pensez à celui qui commence par “Cyberpunk” et finit par “2077”, vous avez néanmoins entièrement raison. Maintenant que le coup de gueule est passé, penchons-nous sur la raison pour laquelle vous êtes ici, c’est-à-dire Adverse, dont la sortie est prévue pour le 22 janvier. Ce dernier est réalisé par un studio indépendant, Loneminded, qui ne comporte qu’un seul développeur. Il a déjà sorti deux jeux, Exertus et Inertia, que vous connaissez peut-être si vous êtes un joueur PC amateur de jeux indépendants. Si tel est le cas, vous devriez reconnaître sans peine la patte graphique du soft et d’autres détails ; sinon, découvrez avec moi Adverse sans plus tarder.

Adverse est un jeu de tir à la 3ème personne, mais attention : les ennemis ne sont ni des humains, ni des monstres ou quelconque chose vivante que vous pourriez imaginer. Il s’agit ici de tirer, à l’aide d’un arc, sur des sortes de globes qui attaquent en tirant des lasers, rien que ça. Si cela paraît simple au premier abord, détrompez-vous : le tir s’accompagne de plateformes, c’est-à-dire qu’il faut aller d’un point A à un point B en sautant et en esquivant les tirs, tout en prenant la peine de détruire les ennemis. Il faudra réaliser cela dans 40 niveaux, relativement courts et répartis dans 8 mondes aux thèmes visuels différents. Vous évoluez dans 8 différents décors, qu’il s’agisse de plaines basiques ou de vastes étendues d’eau, en passant par des lieux plus atypiques tels qu’un chantier maritime.

De l’adversité dans Adverse

L’aspect visuel d’Adverse est très simpliste et on ne se retrouve pas face à une multitude de détails, ce qui est vite compréhensible lorsque l’on sait qu’il n’y a qu’un développeur derrière la conception du jeu. En fait, le style graphique choisi, même si simpliste, réussit à donner une bonne ambiance au jeu par son aspect “toile de peinture” qui donne un teint très pâle à l’ensemble. Parfois trop même : davantage de couleurs plus vives n’auraient pas été de refus et auraient certainement permis de mieux s’y retrouver dans certains passages du jeu – j’y reviendrai.  Heureusement, vous n’êtes pas “seul(e)” durant votre aventure : l’arc sera votre compagnon. Il est le seul moyen d’éliminer la menace dans Adverse, en étant aidé des capacités de double saut et du dash pour esquiver les attaques. Viser les ennemis tout en devant sauter de plateforme en plateforme ne s’avère pas évident et on ressent un certain plaisir lorsqu’on parvient à toucher une cible lointaine en étant dans les airs.

Cependant, le gyroscope n’est pas utilisé, ce qui est bien dommage car il aurait permis de pallier une certaine rigidité dans le gameplay. A la place, le jeu propose une légère aide à la visée, mais cette dernière s’avère parfois difficile à maîtriser et on pourrait presque penser que certains tirs touchant leur cible sont dus à la chance…  Il n’existe pas de moyen d’améliorer quoi que ce soit, ni de débloquer de nouvelles aptitudes, ce qui fait que le jeu devient assez rapidement répétitif. S’il faut parfois du temps pour maîtriser un niveau et en ressortir le meilleur résultat, cette absence de progression réelle peut ne pas donner envie de revenir s’essayer aux niveaux. Autre facteur rendant le jeu répétitif : le manque de variété dans les ennemis proposés. On se retrouve malheureusement trop souvent face aux mêmes types “d’adversaires” et aux mêmes tactiques à adopter pour les détruire. Il est dommage que chaque monde ne propose pas au moins une nouveauté dans sa proposition, malgré le changement de décor.

Agréable, mais pas exempt de défauts

La difficulté et l’intérêt d’Adverse reposent sur la gestion de l’association tir-plateforme. En soi, il est très simple de se concentrer uniquement sur la destruction des ennemis ou uniquement sur le parcours du niveau ; or, le jeu vous indique, à la fin de chaque niveau, le nombre de points que mérite votre performance selon la vitesse et le nombre d’ennemis vaincus. Il faut donc savoir trouver le juste milieu entre rapidité et efficacité, chose pas forcément aisée et qui se compliquera au fur et à mesure de l’avancée dans les mondes. Si ce système de points est appréciable dans un jeu de ce genre, il est malheureusement loin d’être complet : les points obtenus à la fin du niveau ne sont, semble-t-il, jamais sauvegardés (on ne sait même pas si on améliore son score ou non) et il est par conséquent impossible de comparer son score à ceux des autres joueurs via un classement en ligne. Ce choix paraît assez incompréhensible car le jeu semblait se prêter tout particulièrement à l’objectif de battre son record et celui des autres, mais il n’en est rien. Notons toutefois que le jeu n’est pas encore sorti au moment où nous écrivons ces lignes, c’est donc un système qui pourrait arriver plus tard (du moins, espérons-le).

En terme d’ambiance sonore sur Adverse, on retrouve là aussi une structure simpliste : ne comptez pas une musique inédite par niveau mais bien trois ou quatre mélodies qui seront diffusées aléatoirement et ce, dans tous les niveaux du jeu. Vous vous en doutez, s’il est possible d’apprécier les morceaux au début, ces derniers deviennent très rapidement redondants et deviennent presque insupportables lorsque l’on subit déjà la frustration de refaire plusieurs fois le niveau pour améliorer son score. Hormis cela et les quelques grognements de notre personnage ainsi que les bruits de laser, l’ambiance sonore est donc plutôt pauvre, tout comme l’aspect visuel. Malgré tout, il est nécessaire de noter qu’il existe de micro-ralentissements (très rares et très furtifs, mais ils sont tout de même là). Il y a aussi quelques soucis de lisibilité des niveaux, valable uniquement dans les derniers mondes : on ne sait plus vraiment où aller par moments et on perd un temps précieux à trouver le bon chemin.

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Adverse, du potentiel mais trop simpliste - TEST
  • Une aventure très simpliste mais pas désagréable - 60%
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Une aventure très simpliste mais pas désagréable

Si je devais résumer Adverse en quelques mots, ce serait ceux-là. Si le gameplay n’est pas mauvais et que les niveaux s’enchaînent rapidement et avec un certain plaisir, le jeu se révèle bien trop rapidement répétitif et ne propose pas de grand renouvellement au fur et à mesure des mondes. L’expérience est de surcroît plutôt courte (comptez 2 ou 3h pour boucler le tout) mais pour 5.29€, le contenu est somme toute plutôt honnête et saura vous divertir pendant cette période : il faut juste ne pas en attendre quelque chose d’incroyable…

Les +

  • Le tir et les plateformes, bien associés dans l’ensemble
  • Des niveaux agréables à parcourir
  • Un gameplay basique
  • Une vision simpliste…

Les -

  • Pas de réelle progression
  • Les meilleurs scores de chaque niveau ne sont pas retenus
  • Pas de gyroscope
  • … voire même un peu trop
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Leotendo23
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Etudiant de 23 ans, joueur Switch/Xbox passionné de jeux vidéo depuis Super Mario Galaxy. Je suis particulièrement fan de Mario, Zelda, Splatoon mais aussi d'autres licences comme Assassin's Creed, Ori ou bien les jeux de tennis en général.