Dragon Ball Z Kakarot + A New Power Awakens Set : du Ki à revendre – TEST

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Dragon Ball Z, inutile de présenter la saga à qui que ce soit. Les épisodes déjà présents sur Switch proposent du très bon en ce qui concerne le combat pur (FighterZ) et le jeu en ligne (Xenoverse 2), mais le créneau d’un vrai jeu d’aventure n’avait pas encore été exploité. Qu’à cela ne tienne, Dragon Ball Z Kakarot débarque sur Switch, et avec son DLC s’il vous plait. Que propose cet opus, et qu’apporte-t-il de différent par rapport aux autres jeux Dragon Ball Z déjà présents sur la nomade de Nintendo ? Réponse ici !

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Un monde à explorer dans Dragon Ball Z Kakarot

Dragon Ball Z Kakarot est un jeu organisé en semi monde ouvert, c’est à dire que vous pouvez vous déplacer librement au travers d’une série de cartes plus ou moins grandes, séparées entre elles par des écrans de chargement. Au travers de ces petits mondes, vous retrouverez de nombreux marqueurs de l’univers d’Akira Toriyama bien évidemment. Graphiquement, le jeu reprend le style artistique déjà largement utilisé par le passé mais toujours aussi efficace : les personnages et éléments importants du jeu ont des couleurs très vives, des reflets ainsi que des contours accentués, ce qui permet de donner un effet “animé” très agréable au jeu. Dinosaures, poissons, ou encore robots vous rappelleront que vous êtes bel et bien dans un Dragon Ball Z, au travers d’animations toutes globalement très réussies.

Mais au delà de ça, ce sont surtout les personnages qui marquent l’univers du jeu de leur empreinte. L’avantage de Kakarot, c’est qu’il se base sur une licence que toute personne sur Terre connaît, ou du moins de laquelle a entendu parler. Ainsi, simplement en voyant Sangoku, Sangohan, Chichi ou Vegeta, vous n’aurez besoin de rien d’autre pour donner une identité au jeu. Et c’est tant mieux, car les décors de fond sont plutôt impersonnels et fades.

En regardant de plus près tout ce que le jeu ne veut pas forcément nous montrer (c’est à dire tout ce qui est en arrière plan), on se rend vite compte que la fluidité a un prix. Les textures des sols et des murs sont assez grossières, et les décors, que ça soit en ville ou dans la nature, sont très quelconques et moyens. C’est malheureusement (ou heureusement, selon chacun) une conséquence du fait que le jeu soit en monde semi ouvert : si les cartes sont grandes, il est impossible d’apporter le même soin à des éléments centraux (personnages, monstres etc) et à des éléments de second plan.

Néanmoins, si aux premiers abords le contraste saute aux yeux, les développeurs ont trouvé une parade à cela. Tous les déplacements réalisés par vos personnages sont ultra rapides et dynamiques, accompagnés d’un effet de vitesse très prononcé, ce qui a pour effet de masquer l’arrière plan au profit d’une action permanente, qui sera toujours devant vos yeux. Et ne croyez pas qu’il s’agit là de quelque chose d’anecdotique, car oui, dans le monde de Dragon Ball Z Kakarot vous aurez toujours quelque chose à faire ou à regarder.

Des idées à la pelle, parfois non abouties

Les cartes comportent de nombreux éléments avec lesquels interagir, à commencer par les orbes. Ces petits items, que vous récolterez aussi à la fin des combats, vous permettront d’augmenter vos statistiques, de renforcer vos attaques, et de profiter pleinement du système d’amélioration des personnages. Elles sont de plusieurs couleurs, et chaque couleur correspond à une “catégorie” d’amélioration. Globalement, elles sont disposées de sorte à ce que vous les récupérerez simplement en volant, mais il existe d’autres items qui sont bien mieux cachés. C’est le cas des médailles D, qui sont nécessaires pour débloquer des attaques spéciales, et que vous pourrez rechercher sur la carte en utilisant votre vision Ki, qui révèlera tous les éléments intéressants à proximité. Tous ces items, liés à la progression de vos personnages, s’ancrent dans un système d’amélioration organisé en arbre, et qui nécessitera parfois de vous rendre dans un camp d’entrainement afin de passer un palier, ou bien d’atteindre un certain niveau.

S’il s’avère en apparence assez complexe, vous vous y ferez très vite, et il est très appréciable de retrouver cette gestion assez complète tout au long de l’aventure. Pour finir sur ce système d’amélioration, on note aussi la présence d’un tableau communautaire, grâce auquel vous allez aussi pouvoir améliorer vos dégâts, vos récompenses, et tout un tas de statistiques variées. Ce tableau s’organise autour d’emblèmes d’âme, que vous obtiendrez au fil du jeu, et qui viendront augmenter le niveau de chaque communauté. Là aussi, beaucoup de choses et d’idées, mais le tout est très bien réalisé et apporte une vraie plus-value au jeu.

Là où Dragon Ball Z Kakarot surprend, c’est sur sa volonté à vouloir emmener le jeu sur un terrain très exploratoire, presque survie, mais uniquement par petites touches. Par exemple, vous pouvez retrouver des points de pêche un peu partout sur la carte, et il vous sera possible de participer à quelques QTE afin d’obtenir un poisson. Ce n’est pas le seul ingrédient que vous pourrez récolter, puisque des marchands et des épiciers sont aussi présents en ville, afin de vous fournir tout un tas de matières premières nécessaires à l’élaboration de différents items, incluant des plats cuisinés (réalisés par Chichi, entre autres). Seulement, les plats n’apportent pas tellement d’avantages en combat, ni en dehors. Certes, ils contribuent à rendre vos personnages plus forts, mais à la vue de l’investissement nécessaire pour les concocter, l’importance des plats paraît disproportionnée.

De même pour les combats contre les dinosaures, ou même les combats secondaires contre de petits ennemis. Si l’idée initiale est très bonne, elle perd de son intérêt tant les avantages sont moindres et la réalisation est futile. Pour les combats de dinosaures par exemple, il vous suffira de marteler votre bouton de kikoha afin de les tuer, parfois même sans qu’ils vous remarquent. Les petits combats contre les ennemis secondaires sont, eux aussi, anecdotiques, et deviennent au final plus énervants que rentables. Dernier point pour illustrer mes propos : la récolte des fruits est aussi passée très rapidement par le jeu, puisqu’il vous faudra juste vous rapprocher des pommiers pour que la pomme vienne à vous tout naturellement (là où par exemple, il y avait un QTE pour les phases de pêche). Dommage, mais ce n’est pas le sentiment qui domine lorsque vous appréhendez toutes ces idées, et je souhaiterais insister là dessus.

Dragon Ball Z Kakarot : fidèle et plein de bonne volonté

En effet, même si tout n’est pas parfait, Dragon Ball Z Kakarot transpire la bonne volonté par ses propositions diverses en tout genre. Vous ne vous lasserez que très rarement, car si les combats viennent à vous ennuyer, il vous sera toujours possible de réaliser des quêtes secondaires, d’aller pêcher, de réaliser quelques plats, ou même de vous mettre en quête d’orbes et de médailles D pour améliorer vos personnages. Cet éventail d’activités, bien qu’elles soient toutes assez anecdotiques, donne le sentiment d’être dans un monde aux multiples possibilités, là où beaucoup d’anciens épisodes Dragon Ball Z ont joué sur la linéarité et sur le scénario à tout prix. Ici, Kakarot allie à la fois le respect profond du scénario propre à la série, mais essaie aussi de retranscrire un sentiment de liberté qui n’est pas sans rappeler Breath of the Wild (toutes proportions gardées bien évidemment). Et il y parvient, aussi et surtout grâce à un soin tout particulier apporté au scénario.

Si j’ai beaucoup mis l’accent sur les activités secondaires disponibles tout au long du jeu, il ne faut pas perdre de vue que Dragon Ball Z Kakarot propose avant tout de suivre le cours des évènements de la série, de la saga des saiyens jusqu’à celle de Buu. Une des choses les plus appréciables à ce niveau là est le respect de la longueur et des différents points de vue de chaque personnage. Car oui, trop souvent par le passé les jeux Dragon Ball Z étaient focalisés sur Sangoku et/ou sur des personnages principaux. Ici, bien que ça soit globalement toujours le cas, le scénario prend le temps qu’il faut pour se développer, et pour exposer tous les aspects de chaque chapitre en détail. Par exemple, vous allez vivre l’entrainement de Sangohan avec Yajirobé au moyen de quelques quêtes à réaliser. A différentes occasions dans le jeu, des protagonistes habituellement très retirés ou totalement inexistants vont venir apporter des nuances au scénario de Dragon Ball Z, habituellement réduit à Sangoku et à ses ennemis. Avant de terminer ce test, un des derniers points à aborder, et qui est absolument essentiel, est le système de combat utilisé dans Dragon Ball Z Kakarot.

Un système de combat limité mais efficace

Bien que j’ai longuement décrit les phases d’exploration et de quêtes plus haut, ne vous y trompez pas : les combats sont toujours omniprésents dans Dragon Ball Z Kakarot, et constituent même le coeur du jeu. Sur ce point là, cet épisode essaie de tirer le bon des précédents opus afin de proposer un système de combat dynamique et facile à prendre en main. Oubliez les longs combos de FighterZ : ici les coups au corps à corps se résumeront à appuyer sur le bouton A. Les combats dans Kakarot seront surtout centrés sur les déplacements (un peu à la façon d’un Tenkachi), mais aussi sur les attaques spéciales. Ces dernières peuvent être modifiées via les menus avant les combats, et constituent une vraie phase de préparation. De la même façon, vous pouvez équiper des potions et des items pour vous aider pendant les affrontements.

Toujours sur ce même principe, vous pouvez ajouter des personnages de soutien, quand l’histoire le permet, afin de vous épauler et de gérer (beaucoup) plus facilement vos ennemis. L’essentiel du système de combat va donc reposer sur l’usage des gâchettes L et R : la gâchette L vous donne accès aux attaques spéciales, tandis que la R donne accès aux attaques de soutien. A la manière d’un Breath of the Wild, Dragon Ball Z Kakarot joue un “bullet time” au moment de choisir ces attaques afin de vous laisser le temps de réagir.

Au delà de ça, les personnages bougent beaucoup, et les affrontements se font souvent sur de très longues distances. Vous pouvez vous téléporter à l’infini, et ce indépendamment de votre ki qui est plutôt réservé aux attaques spéciales. Attention cependant à votre jauge d’épuisement, qui vous rendra vulnérable et en proie aux attaques ennemies qui sont plus lentes, mais très souvent plus dangereuses. Cerise sur le gâteau : il y aura aussi quelques QTE pour certaines attaques spécifiques, histoire d’apporter un peu de scénarisation dans les combats, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Bien que Dragon Ball Z Kakarot fasse le pari d’un système de combat facilement maitrisable et sans réels combos, c’est tout à fait cohérent avec l’identité du jeu qui, au final, correspond plus à un jeu d’aventure ponctué de scènes de combats qu’à un jeu de combat pur et dur. Et c’est tant mieux, car pour le combat pur, il y a FighterZ qui est déjà un excellent cru.

Techniquement un peu décevant

Enfin, je termine comme à l’habitude par un petit mot sur la technique du jeu, qui, comme souvent lorsqu’on parle d’un jeu multiplateforme sur Switch, peut faire peur. Et ici, attention les yeux, nous avons à faire avec un jeu qui tourne à 30 FPS, en mode dock ou en mode portable. Logique pour un monde semi ouvert me direz-vous, mais ce n’est pas tout. En mode dock, Dragon Ball Z Kakarot affiche une résolution de 900p, contre 630p en mode portable : on est donc loin du full HD ou du 720p traditionnel. Est-ce dérangeant pour autant ? Pas vraiment, mais les points plus critiquables se situent ailleurs.

Comme je le disais plus haut, Dragon Ball Z Kakarot n’est pas forcément riche en textures de haute qualité, et c’est bien dommage. Car même si le jeu est dynamique, on aurait apprécié un effort à ce niveau là. On observe parfois même, dans certains moments peu importants mais quand même, des baisses de framerate, et des chargements un peu longuets entre les mondes. Alors oui, on sent bien que les développeurs ont tout fait pour conserver cette fluidité nécessaire lors des phases de combats et d’exploration, mais encore une fois la Switch ne permet pas d’avoir une expérience “très bonne” de Dragon Ball Z Kakarot. Ici, ça sera seulement du “bon”, ce qui est correct mais malgré tout préjudiciable.

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De l'énergie positive

Dragon Ball Z Kakarot débarque sur Switch après un épisode FighterZ mémorable, qui revenait aux racines de la saga. Ici, il n’est absolument pas question de faire mieux, mais plutôt de faire autrement. Le jeu vous embarque dans un tas de mondes variés, riches en éléments et en activités, avec un système d’amélioration des personnages très complet et bien fait. A mi chemin entre le jeu d’aventure et le jeu de combat, il parvient à créer une bonne alchimie et à s’imposer comme un jeu complet, très plaisant, et fidèle à la saga. En dépit d’idées parfois inachevées et d’une technique moyenne, il restera un très bon souvenir pour ceux qui sont prêts à se laisser aller à un tout nouveau jeu Dragon Ball Z.

Les +

  • Un monde vaste et riche
  • Beaucoup d’idées et d’activités annexes
  • Fidèle à la saga
  • Un système d’amélioration très bon
  • Des combats dynamiques

Les -

  • Des idées parfois inabouties
  • Techniquement un peu à la masse
  • Temps de chargements un peu longs
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Roms2332
37 articles

J’achète à peu près tout ce qui concerne Pokémon ou Mario. Je suis aussi fan de plateformer 3D à l’ancienne, de Spyro à Croc en passant par Ape Escape, quelque soit la console, je recherche juste du fun. Cordialement.

5 Commentaires
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Merci pour le test que j’attendais vraiment. Par contre il a été rapporté que si l’on joue sans connexion internet le jeu (pas systèmatiquement )se met à nous rappeler toutes les minutes qu’on n’a plus de réseau et nous demande de l’activer.
C’est vrai ou pas ?
Par avance merci.

J’attendrai ça avec impatience ! Merci !

Ça me rassure ! Ouf ! Bah du coup merci à vous, vais pouvoir le prendre l’ésprit plus tranquille ! Merci beaucoup !