Après de longues années de quasi-absence sur Nintendo Switch, Capcom débarque enfin avec des titres inédits sur la dernière plateforme du constructeur nippon. Avant le gros morceau qu’est Monster Hunter Rise le mois prochain, c’est un remake qui vient occuper l’espace avec Ghosts’n Goblins Resurrection. Le titre original dont est inspiré cet opus resurrection nous provient de la NES et est notamment connu pour sa difficulté ayant fait craquer plus d’un joueur à l’époque. Cette résistance que le titre opposait autrefois séduit-elle toujours autant en 2021 ?
Un gameplay diablement simple… à comprendre
Loin des scénarios les plus grandiloquents du média, celui de Ghosts’n Goblins Resurrection sera uniquement un prétexte pour lancer l’aventure du chevalier Arthur puisqu’un simple enlèvement de princesse sera une nouvelle fois le déclencheur de toutes les souffrances du joueur. Après une petite mise en situation expliquant l’intrigue dans un style très chatoyant (dont nous parlerons par la suite), le joueur est amené sur l’écran de sélection des niveaux, prenant la forme d’une sorte de parchemin dans lequel différents embranchements sont disponibles, offrant le choix entre deux niveaux différents. Le jeu se compose de cinq royaumes dont les deux premiers proposent deux parcours différents. Bien que la difficulté du jeu impose une certaine durée de vie, le nombre de niveaux disponibles dans Ghosts’n Goblins Resurrection reste relativement faible, quelques challenges supplémentaires n’auraient pas été de refus.
Mais concrètement, que faut-il faire dans ce Ghosts’n Goblins Resurrection ? Il s’agit simplement d’un jeu de plateforme tout ce qu’il y a de plus classique dans sa structure : le joueur débute à gauche d’un écran et se dirige vers la droite pour gagner la fin du niveau. La difficulté faisant la renommée du jeu proviendra des nombreux ennemis aux “pattern” tous différents qui viendront freiner la progression du joueur. Ces derniers seront très nombreux et reviendront à la vie tant que le joueur n’avance pas dans le niveau. Pour se défendre face à ce danger, Arthur, le héros du titre de Capcom, dispose de peu d’options si ce n’est la possibilité de se déplacer, de sauter et de tirer avec différentes armes que nous détaillerons par la suite. Concernant les sauts, ces derniers sont un peu plus souples que dans le jeu original puisqu’il est désormais possible de changer de direction après avoir lancé l’action. Lorsqu’un dégât est pris par le joueur (et ça arrive souvent), le chevalier perd subitement un morceau de son armure jusqu’à se retrouver en caleçon, un état dans lequel le prochain coup encaissé deviendra fatal, ce qui porte le nombre de coups qu’Arthur peut encaisser à trois, avant de devoir recommencer le stage (ou presque).
Les niveaux de Ghosts’n Goblins Resurrection suivent une organisation parfaitement agréable à suivre pour le joueur. Un passage propose une idée précise, tantôt orientée plateforme, tantôt orientée affrontement, parfois même mélangeant les deux, suivie d’une bannière servant de “checkpoint“. Ce découpage relativement précis permet de se concentrer sur une portion du niveau avant de passer à un challenge quelque peu différent, bien que chaque niveau garde un thème commun. Pour finir avec cette organisation, chaque stage de Ghosts’n Goblins Resurrection se termine par un combat de boss dont l’affrontement vient offrir une dernière résistance de taille dans la quête d’Arthur. Chacune de ces batailles contre ces créatures est totalement différente et nécessite un apprentissage rigoureux des attaques de son ennemi afin d’espérer s’en sortir vivant.
Nous parlions des armes précédemment, Ghosts’n Goblins Resurrection en dispose de tout un arsenal permettant de s’adapter aux situations : des lances à envoyer droit devant soi, des boulets roulant sur le sol, un arc tirant des flèches avec un angle de 90° et bien d’autres encore. Cette diversité permet de s’adapter au mieux aux différents ennemis proposés : malgré tout, le choix de ses armes n’appartient pas réellement au joueur. L’obtention de ces équipements se fait par le biais de coffres ou de “loot” de certains ennemis et est régie uniquement par le hasard. En dehors des différentes armes, ces coffres peuvent renfermer des armures permettant à Arthur de regagner de la santé ou encore différents emblèmes faisant grimper le score du joueur dans le niveau.
Du neuf avec du vieux
Au rang des nouveautés, un arbre de compétences tout neuf vient montrer le bout de son nez. À l’aide de petites lucioles récupérables dans les niveaux, différents pouvoirs sont disponibles pour le joueur. On peut par exemple citer des éclairs venant tuer les ennemis sur le chemin, des murs de flammes entourant Arthur ou encore une transformation en pierre pour demeurer invincible quelques instants. Ces capacités s’utilisent en maintenant quelques instants le bouton de tir, elles peuvent représenter une aide confortable lors de certains passages, mais le déclenchement de ces pouvoirs entraine une prise de risque considérable. Ce genre d’ajustement dans le gameplay vient densifier la proposition de Capcom tout en ajoutant des possibilités pour le joueur, sans pour autant entacher l’expérience tournant autour de la difficulté.
Si depuis le début de ce test le maitre mot est la difficulté, il existe cependant bien des aménagements pour rendre le titre un peu plus accessible. Tout d’abord, lors du lancement d’une partie, quatre niveaux de difficulté sont proposés au joueur, allant de paladin à laquais. Ces choix impacteront grandement l’aventure en jouant notamment sur le nombre d’ennemis présents à l’écran, le nombre de coups qu’Arthur peut encaisser, voire simplement empêcher la mort dans un niveau. Bien que ces choix permettent d’offrir l’opportunité à tout type de joueur de parcourir le titre, je ne peux que vous conseiller de choisir un niveau relativement élevé pour véritablement ressentir l’expérience proposée par Ghosts’n Goblins Resurrection. Une autre possibilité consiste à baisser la difficulté après plusieurs échecs dans un niveau, une option sans doute bienvenue bien que je sois forcé d’admettre de ne pas avoir clairement vu la différence lors de l’utilisation de cette option.
Le dernier titre de Capcom apporte avec lui un mode de jeu en coopération à deux. Le second joueur prend la forme d’un fantôme flottant dans les airs. Ce dernier possède la capacité de “switcher” entre différents pouvoirs afin de s’adapter au mieux aux différentes situations de jeu imposées par les paternes des ennemis. Ce fantôme est également sensible aux coups de ses adversaires, pouvant l’emmener jusqu’à la mort, bien qu’un léger temps d’attente permette au joueur numéro deux de revenir en jeu. Cette option fortement intéressante sur le papier vient finalement grandement faciliter l’expérience de Ghosts’n Goblins Resurrection au point de passer à côté de certains moments marquants du jeu.
Ghosts’n Goblins Résurrection, c’est tout mignon
Un élément marquant de ce remake de Ghosts’n Goblins concerne bien évidemment la direction artistique du titre. Cette dernière arbore un style crayonné offrant un rendu de toute beauté, aussi bien sur l’écran de la Nintendo Switch que sur la télévision en mode docké. Un style coloré et amusant, notamment dans les mouvements du personnage, en parfait décalage avec la difficulté du jeu, amenant un contraste des plus agréables à parcourir. Parlons également de la musique : bien que cette dernière puisse s’avérer quelque peu répétitive après la cinquante-troisième mort du niveau, elle accompagne plutôt bien les aventures d’Arthur dans Ghosts’n Goblins Resurrection.
Ghost'n Goblins Resurrection, un peu de souffrance, beaucoup de satisfaction
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Ghosts'n Goblins Resurrection, un peu de souffrance, beaucoup de satisfaction
Le gameplay de Ghosts’n Goblins Resurrection peut sembler simple et daté, il n’en reste pas moins diablement efficace. Le challenge de tout instant proposé par le dernier titre de l’écurie Capcom avec ses nombreux ennemis et ses boss réussis viendra pousser les joueurs dans leurs derniers retranchements. Les nouveaux pouvoirs d’Arthur apportent également de nouvelles options particulièrement bien équilibrées. Les nombreuses options de facilitation du jeu sont évidemment les bienvenues, bien que certaines puissent venir altérer le brillant level-design du jeu. La nouvelle direction artistique donne un aspect des plus chatoyants au titre, le tout accompagné par une bande-son relativement agréable.
Les +
- Un challenge de tous les instants
- Une direction artistique de toute beauté
- Un level-design aux petits oignons
- L’arbre de compétences apportant de nouveaux pouvoirs
- Des choix de difficultés offrant une plus grande souplesse…
Les -
- Un peu court malgré tout
- Le mode coopération peu intéressant
- … Bien que certains entachent le level-design