Need for Speed Hot Pursuit Remastered (Switch) : droit dans son châssis – TEST

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Je dois vous l’avouer de suite : je n’ai jamais vraiment joué à Need for Speed Hot Pursuit sur ses plateformes d’origine, en 2010. Je me souviens avoir tâté de la course poursuite avec la police durant quelques minutes, mais je ne saurais même plus vous dire si c’était sur Wii (c’est probable) ou sur Xbox 360. Le fait est que depuis la sortie de la Nintendo Switch, j’entretiens une relation étrange avec les jeux de course. En éternelle quête d’un titre qui saurait faire rougir l’excellent portage Need for Speed Most Wanted U (sur Wii U donc) qui reste l’une de mes plus belles surprises de cette plateforme, j’ai donc passé des heures à en tester d’autres. Sans vous spoiler quant à la finalité de ce test, je dois bien avouer que Need for Speed Hot Pursuit Remastered, dans sa version Nintendo Switch, m’impressionne et me fait plaisir.

Avant propos : certaines captures ont été prise en mode portable, d’autres en mode TV. Une différence peut être visible.

Un scénario prétexte à faire rouler des grosses voitures très très vite

Bon, je me moque un peu du scénario du titre, mais ça n’est pas pour autant que je vais juger le jeu complet là dessus. Si certains jeux de course plus récents ont tenté l’expérience d’incorporer une réelle histoire (coucou le reboot de Need for Speed, qui à mon sens était mauvais, mais c’est un autre sujet), Hot Pursuit ne se risque pas à ce genre de choses et prétexte simplement que la région (fictive) de Seacrest County est devenue proie à des courses très rapides et dangereuses, forçant la police locale à investir dans des bolides puissants pour tenter de stopper cela. Vous l’aurez compris, dans Hot Pursuit, vous serez tour à tour amené à incarner de dangereux délinquants ayant comme seule envie de faire la course, ainsi que des policiers dont le but assumé est de détruire ces véhicules dangereux.

Divers modes de jeux accessibles et intéressants

Pour tout vous dire, l’idée du jeu me plaît et permet avant tout de proposer plusieurs types de gameplay différents. En outre, il est proposé de prendre part à des courses classiques entre “fuyards”, c’est à dire des parties dans lesquelles il faut éviter à tout prix de se faire arrêter (avec la possibilité de poser des herses ou de profiter d’autres équipements), des contre la montre seul, ainsi que des modes propres aux forces de l’ordre, à savoir des course poursuite contre des fuyards (le but étant de tous les neutraliser) et des contre la montre agrémentés de malus lorsque vous abîmez la voiture.

Il faut le dire, les modes avec équipements sont sans doute les plus intéressants à jouer puisque nous avons affaire ici à une facette différente de ce qui est trouvable chez la concurrence. Fuyards comme policiers ont la possibilité d’utiliser des équipements avec d’un côté des charges IEM, des herses qui vont crever les pneus, des turbos et des brouilleurs, et de l’autre les mêmes charges IEM et herses, mais cette fois aux côtés de barrages et d’hélicoptères de police.

En globalité, j’ai beaucoup apprécié jouer et pour être honnête, l’immersion est très forte, parfois vraiment intense, dès lors qu’un peu de difficulté se montre. Le titre pousse le joueur à tenter de piéger les adversaires avec les dits équipements, voire tout simplement à les expulser sur les côtés de la piste assez violemment ; il récompense avec des ralentis d’accidents et vous donne des points, qui quant à eux servent à débloquer les nouvelles courses, les nouvelles voitures, mais aussi l’amélioration des différents bonus utilisables en jeu. C’est sans compter la bande son du jeu qui, même si elle ne propose pas une playlist des plus connues, aura l’avantage de vous faire écouter par exemple Opposite of Adults en pleine action, ajoutant une dose de punch.

L’autolog et les modes en ligne

Au détour de ce qui est appelé l’Autolog, Need for Speed Hot Pursuit Remastered va proposer au joueur des expériences en ligne. Ce système permet tout simplement d’accéder facilement aux différentes facettes des activités online, qu’il s’agisse des courses pures entre joueurs comme des classements de vos amis visibles en mode solo. En accédant aux modes de jeux, vous avez donc la possibilité de choisir entre cinq types différents, dont les deux initialement parus via un DLC en 2011 (mais inclus dans la version Remastered) : Bras de fer est un mode assez simple où vous devez arriver premier au volant d’une supercar ; l’autre est Ennemi public n°1 qui met en scène des fuyards et des policiers, tous incarnés par de vrais joueurs. L’un des fuyards est désigné comme l’ennemi à abattre et ses coéquipiers doivent le protéger, tandis que les policiers doivent tout faire pour arrêter cette personne.

Si vous recherchez une dose de difficulté, alors nul doute que le mode en ligne vous sera bénéfique. Mais au départ, il va falloir oublier le niveau parfois catastrophique de l’IA et vous concentrer sur vos courses comme jamais : avec d’autres véritables joueurs, la moindre erreur peut vous coûter extrêmement cher. Vous aurez beau être premier(e) tout du long, si vous subissez un accident à 2km de l’arrivée, vous avez des chances de finir en queue de peloton sans pouvoir en revenir, en tous cas pour le mode classique de courses en ligne. Le mode fuyards vs flics est également difficile, mais a le mérite de se jouer “en équipes” (bien que les fuyards gardent toujours un classement pour savoir qui sera le premier). Seul contraste sur ce mode : une fois battu par un(e) adversaire, vous ne pouvez qu’attendre que la partie se termine, en regardant les autres joueurs s’amuser ; si vous quittez la partie, vous n’aurez pas de points.

Need for Speed Hot Pursuit Remasterd se joue d’ailleurs en crossplay complet entre Xbox One, PlayStation 4, PC et évidemment Nintendo Switch. Lorsque vous jouez, une icône indique sur quelle plateforme sont les joueurs (bien que les versions Xbox et PS4 ne semblent pas se distinguer entre elles), chose relativement inutile je dois dire, sauf si vous vous sentez appartenir à un groupe et que les autres joueurs sont pour vous des parias, mais dans ce cas c’est relativement méchant.

Une IA un peu aux fraises, mais un gameplay agréable

Soyons clairs, l’IA de ce jeu est vieille, aux fraises et n’a pas été améliorée 10 années après. Pour faire court : si vous êtes en tête, alors les adversaires sortiront une incroyable vitesse d’on ne sait où et si, à l’inverse, vous êtes dernier, alors les voitures devant vous vont miraculeusement ralentir et auront tendance à être plus distraites face aux véhicules de tourisme affluant sur la route. Il m’est d’ailleurs arrivé d’être très mauvais sur une course, d’être quasi toujours dernier mais pourtant rattraper tout le monde d’une simplicité folle durant les deux derniers kilomètres … et ce, plusieurs fois. Cette tendance à rendre le jeu plus facile est tout de même assez frustrante, puisqu’elle nous retire cette sensation d’avoir vraiment tout donné. La difficulté aura tendance à augmenter progressivement au fil des courses néanmoins.

Dans les modes de course poursuite, j’ai eu l’impression que les IA jouaient un peu entre elles, côtés policiers comme fuyards, et je n’ai parfois eu qu’à passer entre les rares herses pour avancer. Côté police, les parties sont généralement plus rapides mais j’ai trouvé que l’IA était parfois un peu plus véloce, en prenant des raccourcis de façon subtile et m’empêchant de les arrêter, voire même en faisant demi-tour sans crier gare.

En dehors de cela, la prise en main et les sensations du gameplay de Need for Speed Hot Pursuit Remastered sont très bonnes. Version Nintendo Switch oblige, il n’est évidemment pas possible de doser l’accélération via la gâchette analogique, puisque la console n’en dispose tout simplement pas. J’ai voulu configurer le jeu comme sur Mario Kart 8 Deluxe, à savoir pouvoir accélérer en utilisant le joystick droit, mais cela n’est pas possible sans devoir remapper à la main les touches. Tant pis, on joue comme ça et on dose les rares décélérations avec le frein et les drifts, ou en relâchant la gâchette d’accélération. Mais à vrai dire, ça fait vraiment l’affaire. Hot Pursuit reste un jeu extrêmement axé arcade avec qui plus est une tendance à demander une très grande vitesse, le dosage n’est donc qu’un confort supplémentaire auquel nous n’avons pas droit.

Techniquement réussi sur Nintendo Switch, mais avec quelques défauts

Que ce soit sur PlayStation 4, Xbox One ou Nintendo Switch, Need for Speed Hot Pursuit Remastered reste un jeu aux modélisations plutôt classiques et aux décors très vieillissants. Electronic Arts n’a semble-t-il pas souhaité procéder à une refonte du titre, mais simplement à une amélioration visuelle des bolides et à un lissage des textures partout ailleurs, avec davantage d’effets de lumière.

Il est clair que la version Switch est moins jolie et beaucoup plus aliasée que les autres, mais je dois bien dire que je suis très agréablement surpris. Si vous aimez les chiffres, sachez que Need for Speed Hot Pursuit Remastered tourne à 1080p et 30fps en version dock et à 720p et 30fps en version portable pour la mouture Switch. Le constat est donc très solide : le jeu est plutôt joli, bien que la version portable soit plus impressionnante que la version TV (le gap entre les deux n’est pas flagrant, rendant la version TV un peu faiblarde) et le nombre d’images par seconde est en grande majorité très stable. Il m’est néanmoins arrivé de subir quelques petites chutes rapides, estimées selon moi à environ 20 fps au lieu de 30. Les cas de figure concernés sont lorsque plusieurs voitures devant nous se foncent dedans, générant fumée et étincelles à l’écran. En mode multijoueur néanmoins, le nombre d’images par seconde va plus facilement tomber sans être pour autant catastrophique.

Certains environnements sont d’ailleurs plus propices à proposer de beaux paysages et c’est d’ailleurs bien dommage que le jeu ne se limite qu’à une poignée de “maps” différentes. J’ai un gros coup de coeur néanmoins pour la forêt embrumée qui donne lieu à de véritables surprises visuelles sur cette version Nintendo Switch, qui semble parfois ne pas rougir de celles sur ses concurrentes. Pour profiter de tout cela, un mode photo est proposé dans la sélection des véhicules ainsi qu’en pleine course.

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Need for Speed Hot Pursuit Remastered (Switch) : droit dans son châssis - TEST
  • Tout roule ou presque pour Hot Pursuit sur Nintendo Switch - 82%
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Tout roule ou presque pour Hot Pursuit sur Nintendo Switch

C’est clair et net, je suis très agréablement surpris par ce remaster de Need for Speed Hot Pursuit sur Nintendo Switch. Si EA a habitué les joueurs de la console hybride à du travail bâclé (FIFA 19, 20 et 21 le prouvent), il faut bien dire qu’après Burnout, l’éditeur nous a concocté ici un encore meilleur portage. Très joli si l’on garde en tête qu’il s’agit du lifting d’un jeu de 2010, très stable sauf dans de rares cas (et en ligne où c’est un peu plus compliqué), le constat est largement positif. Pour tout vous dire, il devient sans nul doute mon jeu de course préféré sur la console de Nintendo ; je n’ai pas vu les heures passer et c’est une très bonne nouvelle.

Les +

  • Le jeu propose parfois de très jolis rendus
  • En globalité, le jeu est agréable à l’oeil, surtout en mode portable
  • Le framerate très stable (plafonné à 30fps)
  • Les sensations de vitesses sont vraiment là
  • Une certaine immersion dans les courses poursuites
  • Le gameplay est accessible tout en étant parfois exigeant
  • Le mode en ligne ajoutant une dose de difficulté, avec du crossplay
  • Un mode photo pour faire les kékos tuning
  • Des informations intéressantes données à l’oral lors du choix de véhicule (mais redondantes)
  • Une bande son qui ajoute une dose de punch

Les -

  • Trop simple sur les débuts
  • Tout de même beaucoup d’aliasing
  • La version dock (TV) aurait mérité plus de soin
  • Comme toujours sur Switch, pas de gâchettes analogiques
  • Le prix pique tout de même un peu (39.99€)
  • L’IA est bien souvent aux fraises
  • Les environnements sont beaux mais trop peu variés
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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.