NEO: The World Ends With You, retour à Shibuya en fanfare – TEST

neo: the world ends with you test
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Cela fait treize ans que les fans de The World Ends With You, petit jeu DS au statut désormais culte, harcèlent Square Enix pour avoir le droit de se replonger dans cet univers. Avec un peu de délai, l’éditeur japonais leur a d’abord adressé un petit clin d’œil avec la fin de Kingdom Hearts III, avant de dévoiler un anime qui a marqué le grand retour de la licence sur le devant de la scène. Les cœurs vibraient, et ont enfin pu exploser quand une suite, nommée NEO: The World Ends With You (et non The World Ends With You Too, malheureusement), a été annoncée en novembre 2020. Mais vous savez ce qu’on dit : on ne peut qu’être déçu après une si longue attente. Voyons voir, donc, si le jeu de Tatsuya Kando et Hiroyuki Ito a su faire mentir cet adage.

Nagi n’oublie pas les paroles

Comme c’était le cas du jeu précédent, l’histoire de NEO: The World Ends With You s’ouvre au cœur de Shibuya, quartier depuis maintes fois dépeint dans les jeux vidéo (Tokyo Mirage Sessions, Persona 5) mais qu’il fait si bon de retrouver, surtout en ces temps où une certaine pandémie nous a fermé les portes du Japon. Deux jeunes lycéens, Rindo et Fret, se promènent en cette journée banale mais vont rapidement se retrouver au cœur du jeu organisé par les Reapers, ce qui implique des conséquences que je ne vais pas m’aventurer à divulgâcher à ceux n’ayant pas parcouru le premier épisode. Le fameux jeu consistera en des missions à accomplir chaque jour, chacune rapportant un certain nombre de points aux équipes participantes. Car oui, cette fois-ci, les joueurs ne sont pas en coopération (dans le premier titre, si un joueur accomplissait une mission, tous étaient qualifiés) : les participants sont réunis dans des équipes et un classement est établi à la fin de chaque journée, ce qui change toute l’ambiance du jeu.

Tout au long de leur aventure, Rindo et Fret devront se lier à d’autres joueurs pour survivre, et vont notamment rencontrer Nagi Usui, une nouvelle arrivante au caractère détonnant, ou Minamimoto, un antagoniste du premier opus qui s’alliera cette fois-ci aux joueurs. Autant le dire immédiatement : le casting de ce second jeu est l’une de ses plus grandes réussites, que ce soit grâce au character design bien défini de Tetsuya Nomura que par l’excellente écriture des différents protagonistes. Là où il fallait attendre plusieurs jours pour vraiment s’attacher à un Neku assez distant – et parfois franchement antipathique, Rindo, Fret et tous les autres rentreront immédiatement dans vos cœurs et vos mémoires. Si l’on ajoute à tout cela une histoire palpitante, organisée par journées comme autant de chapitres d’un roman, avec son lot de retournements de situation, l’aventure se dévorera aussi vite qu’un bon plat dans un restaurant. Il est aussi à noter que les différents personnages bénéficient d’un doublage japonais d’excellente facture qui permettra d’égayer les moments de narration, souvent racontés avec des images fixes façon digico, même si quelques cinématiques sont au programme.

Des hauts et des combats

Mais que serait une bonne histoire sans un gameplay bien huilé ? Heureusement, NEO: The World Ends With You a retenu les leçons de l’assez désastreux remake Switch du premier opus et propose cette fois-ci une jouabilité vraiment adaptée aux consoles, tout en conservant l’esprit du premier jeu. Chaque personnage aura le droit à un badge lui conférant des pouvoirs sur l’appui d’une touche dédiée, et chacun d’entre eux possède une certaine puissance, mais aussi un cooldown (temps durant lequel le pouvoir n’est pas disponible car il se “recharge”) dédié, deux paramètres très importants à prendre en compte afin d’équiper votre équipe au mieux. Vous pourrez de plus, en combattant, faire monter une jauge qui, à son maximum, vous permettra d’infliger une attaque spéciale dévastatrice qui s’abattra sur les Échos que vous combattez : on regrettera simplement que celles-ci soient beaucoup plus automatisées que celles du premier épisode, qui faisaient appel à vos réflexes.

Même si le résultat peut s’avérer assez bordélique par moments, il faut avouer que tout cela reste très jouissif, bien que l’on se contentera pour la plupart des combats de presser tous les boutons à la fois tel un joueur d’Eddie Gordo sur Tekken 3. À haut niveau, c’est à dire en mode Difficile et contre les boss, cela ne suffira pas, et ces attaques aussi spectaculaires que bien orchestrées seront un véritable régal pour les yeux, d’autant plus que le système de badge vous permettra d’expérimenter plusieurs combinaisons et de créer la plus efficace possible, ce qui représente le véritable challenge du jeu. On enchaînera donc les combats “de rue” sans déplaisir, bien que NEO: The World Ends With You vous demandera beaucoup moins de pexer que son aîné. Comme c’était le cas dans celui-ci, cependant, vous aurez la liberté de choisir quand et qui combattre, ce qui représentera un avantage indéniable pour tous ceux qui souhaiteraient atteindre la fin du titre au plus vite.

Habits-bi

Ceux qui aimeraient prendre leur temps dans cet univers à la fois proche et fictionnel auront cependant de nombreuses missions annexes à se mettre sous la dent : celles-ci sont courtes (toujours un petit puzzle à résoudre et/ou un combat à mener) mais s’avèrent d’autant plus intéressantes qu’elles ajouteront des possibilités de débloquer de nouvelles aptitudes dans le tout nouvel arbre de compétences. NEO: The World Ends With You a – a fortiori – le bon goût de vous indiquer dans quelles zones se trouvent ses missions annexes, ce qui vous évitera de longues heures d’errance, pourtant communes dans le premier opus. La présence d’une carte du monde permet de plus de se déplacer avec aisance entre chaque zone malgré une caméra fixe façon Résident Evil qui aurait pu se révéler fort handicapante. En plus des missions, les zones présenteront aussi diverses boutiques avec des vêtements à équiper pour augmenter vos statistiques ainsi que, nouveauté, des restaurants avec de très appétissants plats à déguster pour améliorer temporairement vos attributs.

Enfin, il convient de saluer la présentation de NEO: The World Ends With You, à commencer par son style graphique à la fois très clair et stylisé, repris du premier opus, et qui s’intègre encore mieux en HD que sur DS. Celui-ci se démarque aussi dans l’interface utilisateur, qui aborde un style au diapason, bien que l’on regrettera que les temps de chargement trop longs nous fassent parfois saturer de celle-ci. Dans le même genre, on regrettera quelques chutes de framerate, assez peu handicapantes. Les musiques, dont certaines ont  été reprises du premier jeu, se démarquent aussi par leur grande qualité, gardant un style mélangeant rock et hip-hop qui a bien moins vieilli que ce qu’il ne laisserait paraître : on se prend d’ailleurs souvent à siffloter les thèmes principaux du titre entre deux missions tant ils sont prenants.

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  • Survivant de l'enfer - 80%
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Survivant de l'enfer

NEO: The World Ends With You arrive à dépasser son prédécesseur alors que l’on ne donnait pas cher de sa peau. Magnifique, profond et prenant, cette suite est digne de l’original et ravira sans doute les fans, tout en constituant un bon point d’entrée pour tous les nouveaux arrivants. Un J-RPG que l’on n’a pas envie de quitter et que l’on s’empressera de finir à 100%.

Les +

  • Character design toujours réussi
  • Modernisation du système tout en restant dans la digne lignée du prédécesseur
  • Excellentes musiques
  • De nombreuses bonnes idées pour étoffer l’expérience
  • Très bon doublage
  • Mixage sonore au poil

Les -

  • Des combats parfois trop fouillis
  • Quelques chutes de framerate
  • Temps de chargement un chouïa longs
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lunapolitana
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Fan de consoles Nintendo et de jeux japonais depuis que je suis en âge de tenir une manette. Si je ne suis pas dispo, c'est probablement que je visite un parc Disney.