La Nintendo Switch a beau être dans sa huitième année, elle n’en finit pas de délivrer des jeux malgré l’arrivée plus ou moins imminente de sa successeure. Le gros jeu de cette année du point de vue des ventes est sans aucun doute Super Mario Party Jamboree, le troisième et très certainement dernier du genre sur la console nomade de Nintendo. Après un Super Mario Party en demi-teinte et un Mario Party Superstars qui tente de rectifier le tir, Big N cherche la meilleure solution et l’a peut-être trouvée en la personne de Super Mario Party Jamboree, qui propose un contenu dantesque avec plus de 110 mini-jeux et des nouveaux modes. Comme quantité ne rime pas avec qualité, allons voir plus en détail ce que fournit le jeu : c’est party !
Un mode Mario Party riche
Vendu comme le plus grand Mario Party de l’histoire par Nintendo, qui a énormément communiqué sur son titre ces dernières semaines, Super Mario Party Jamboree met les petits plats dans les grands en augmentant le nombre de plateaux disponibles par rapport à ses prédécesseurs. Sept environnements sont proposés (certains sont à débloquer), dont deux sont issus des jeux précédents, ce qui en fait un nombre tout à fait convenable pour varier l’expérience. En bonus, le titre propose un mode solo qui permet de parcourir les plateaux librement avec des personnages qui vous donnent des défis via les mini-jeux. Ce mode permet d’appréhender les différents parcours ainsi que les épreuves, et surtout de voir le retour des combats de boss, qui avaient fait le charme de Mario Party 9. Une fois cela fait, place aux vrais plateaux, où de nombreux retournements de situation peuvent survenir. Les environnements sont agréables à parcourir et ils ne sont ni trop grands, ni trop petits : un tour peut mettre beaucoup ou peu de temps à se réaliser, suivant la stratégie que l’on adopte… et la chance que l’on a.
Car oui, la chance est toujours fer de lance dans ce Super Mario Party Jamboree et c’est tant mieux car cela signifie que les joueurs vont encore pester contre bon nombre de leur amis. De nombreuses cases et des points de passage avec objets à acheter (tuyaux téléportateurs, champignons pour augmenter le total du dé, double dés, pièges, etc.) vous permettent de vous remplumer ou au contraire, de vous faire sombrer alors que vous étiez au sommet de votre gloire. Vous n’avez aucune étoile alors que le premier en a quatre ? Tombez sur une case hasard, prenez-lui deux d’entre elles et observez sa réaction ! A noter aussi la présence des camarades de Jamboree qui, si vous passez devant eux et remportez leur défi, vous accompagnent et vous facilitent la vie. Par exemple, il peut doubler le nombre d’étoiles que vous achetez ou lancer un deuxième dé. Attention tout de même, car ce camarade peut vous être dérobé si un autre joueur vous double. En bref, un tas d’événements aléatoires vous attend et toute situation n’est jamais désespérée, ni garantie.
Il y en aura pour tout le monde !
Si la formule Mario Party fonctionne toujours autant dans Super Mario Party Jamboree, c’est aussi parce que l’équilibrage semble plus correct qu’auparavant : le dernier joueur peut rapidement devenir premier et vice-versa, mais il existe tout de même une dépendance à la performance dans les mini-jeux. En plus de cela, une nouveauté a fait son arrivée dans cet épisode : le mode Pro, qui supprime une grande partie de la notion de hasard et axe grandement le résultat final sur les résultats aux mini-jeux et la manière dont vous anticipez votre trajet vers les étoiles. Cet ajout est appréciable car il ouvre encore plus de portes aux joueurs qui souhaiteraient profiter différemment de l’expérience (tout en gardant le hasard du lancer de dés). De là à imaginer Mario Party débarquer dans l’esport, il n’y a qu’un pas…
Pour ce qui est des mini-jeux, vous en aurez pour votre argent car ils sont au nombre de 112 précisément. Comme d’habitude, certains sont plus intéressants que d’autres mais l’ensemble est tout à fait satisfaisant avec des épreuves chacun pour soi, 2v2, ou encore 1v3. Nintendo a décidé dans cet opus de mélanger les mini-jeux aux boutons ou au Joy-Con, et il faut bien noter que ceux avec la détection de mouvements sont très discutables au niveau de leur intérêt (heureusement, il est possible de désactiver totalement leur présence). C’est d’autant plus problématique que trois modes sont basés sur le motion gaming : la Cuisine en cadence, l’Usine de Toad et les Aventures aériennes. S’ils sont sympathiques la première fois qu’on y joue, ils se révèlent rapidement répétitifs et on les laisse de côté pour passer à deux autres modes qui rafraîchissent grandement la licence : le Koopathlon et la brigade anti-Bowser.
Super Mario Party Jamboree, c’est une super party
Dans Super Mario Party Jamboree, le Koopathlon est une sorte de grande course, qui se fait avec vingt joueurs qui se défient sur des mini-jeux spécifiques avec des pièces à récolter. Ces dernières vous font avancer en direct sur le plateau, une progression que vous pouvez suivre à l’écran ainsi que celle des autres participants. A la fin de chaque manche, Bowser se mêle à la fête et lance un mini-jeu dans lequel vous devez esquiver ses attaques dans le temps imparti, sous peine de se voir attribuer une pénalité qui se matérialise sous la forme d’un recul de cases, plus ou moins grand suivant la position que vous occupez. Curieusement, les défis de Bowser ne sont pas des plus simples au début et il vous faudra être particulièrement vigilant pour survivre. Concernant la brigade anti-Bowser, comme son nom l’indique, vous devez affronter Bowser avec sept autres joueurs en vous servant d’un lancer de canons, ces phases d’attaques étant entrecoupées de mini-jeux vous permettant de récolter des objets utiles au combat.
Ces deux modes sont particulièrement efficaces dans leur approche et changent agréablement l’expérience et l’image qu’on peut avoir d’un Mario Party classique. Le Koopathlon est très prenant, sentiment renforcé par le fait qu’on puisse directement influencer sur les parties des autres en leur balançant des objets gênants via l’obtention de pièces. Histoire de pinailler, on peut regretter le faible nombre de mini-jeux mis à l’affiche mais cela ne gâche pas l’expérience. La brigade anti-Bowser marque un peu moins les esprits, du fait que les phases d’attaques sont répétitives, mais le choix et la pertinence des mini-jeux sont très appréciables. Comme pour quasiment tout le contenu de ce Super Mario Party Jamboree, il est largement préférable de jouer à plusieurs et le online révèle tout le potentiel de ces deux modes. Si vous souhaitez faire une petite pause des plateaux (car mine de rien, une partie dure très longtemps même s’il n’y a que 10 tours), l’idéal est de se diriger vers le Koopathlon, un format court et intense.
Autre surprise, la dernière : la personnalisation de l’expérience est au cœur de Super Mario Party Jamboree. Lors du démarrage du jeu, vous atterrissez sur une place centrale qui propose plusieurs services, comme la consultation des records, les différentes pistes musicales mais aussi et surtout des boutiques de réactions et de carte Mario Party. Lors d’une partie en ligne, vous pouvez activer diverses réactions pour montrer votre stupéfaction, votre colère ou votre joie face aux péripéties, tandis que les joueurs peuvent également consulter votre carte de joueur, qui comprend un fond et des personnages ou éléments de décoration à placer. Ces éléments cosmétiques s’obtiennent en gagnant des points Mario Party via un système de pass et de paliers à débloquer. Enfin, la place centrale est aussi personnalisable en ajoutant par exemple des drapeaux et en changeant la fontaine. Autant d’éléments qui font de Super Mario Party Jamboree un des jeux phares de cette fin d’année.
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La fête bat son plein, enfin ! - 85%85%
La fête bat son plein, enfin !
Super Mario Party Jamboree rend ses lettres de noblesse à la licence ! Après des épisodes au bilan contrasté, Nintendo et ND Cube semblent avoir compris ce qui fonctionnait dans un Mario Party en fournissant un contenu riche en termes de plateaux, de mini-jeux et de personnages jouables, mais également dans le contenu annexe qui n’a d’annexe que le nom. Le Koopathlon et la brigade anti-Bowser, bien que non exempts de défauts, sont un moyen efficace de profiter des mini-jeux d’une manière ludique en évitant une forme de répétitivité, ce qui est garanti par la présence du jeu en ligne. Profitez de Super Mario Party Jamboree en local ou en ligne mais dans tous les cas, un seul mot d’ordre : amusez-vous !
Pros
- Un contenu riche, rarement vu dans la licence
- Des plateaux intéressants à parcourir
- Des mini-jeux plaisants pour la plupart
- Le Koopathlon et les Brigades de Bowser, une bonne surprise
- Le mode solo pour découvrir les plateaux
- Beaucoup d’éléments de personnalisation
- La présence du jeu en ligne
- Un plaisir de jeu intact à plusieurs
Cons
- On aimerait passer plus rapidement les actions des PNJ
- Manque de mini-jeux dans le Koopathlon
- Intérêt des phases avec la détection de mouvements discutable