Oceanhorn: Monster of Uncharted Seas est un jeu d’aventure, proche d’un The Legend of Zelda : The Wind Waker. Disponible à 14,99€ sur l’eShop de la Nintendo Switch depuis le 22 juin 2017. Portage d’un jeu iOS déjà présent sur d’autres consoles, la version Switch est censée être la meilleure de toutes. Que vaut donc ce jeu ?
Une adaptation très réussie
Ce qu’il faut savoir, c’est que Oceanhorn a été initialement développé sur iOS. Entre temps porté sur PC, Xbox One, PlayStation Vita et PlayStation 4, le jeu a débarqué en 2017 sur Nintendo Switch. Là où les développeurs ont réussi leur coup, c’est que leur jeu est totalement adapté à une jouabilité console. Malgré quelques traces du mobile sur l’aspect graphique, la prise en main reste habituelle sur console, pas de mauvais héritage des contrôles tactiles. En plus d’être la meilleure version du jeu, Oceanhorn se prête d’ailleurs très bien à l’aspect portable dans sa version Nintendo Switch. Avec un gameplay compris entre Phantom Hourglass et The Wind Waker, il est extrêmement rare de se retrouver face à une situation propre au jeu mobile limité par son utilisation tactile (créant un manque de boutons). Pari réussi, donc.
Hommage à Zelda totalement assumé
Lorsque vous lancez le jeu, le contexte est directement apporté. Une nuit froide, sombre, durant laquelle un homme part affronter l’Oceanhorn, un impressionnant monstre mécanique marin. Un début plutôt banal, mais qui reste efficace. Le gameplay commence directement, et l’histoire sera narrée au fûr et à mesure que vous avanciez dans le jeu. Ici, il n’y a pas d’histoire d’un royaume et d’une princesse à sauver des griffes d’un Roi Gerudo devenu Tyran maléfique. Non, ce n’est pas dans l’histoire que Oceanhorn s’inspire de The Legend of Zelda, mais plutôt dans l’aspect visuel et dans le gameplay. L’avantage de ce gameplay, c’est que peu de choses vous sont réellement expliquées. C’est en partie à vous de tâtonner, et de réussir ou d’échouer.
Jusqu’aux armes et personnages
Dès les premières minutes de jeu, vous partez à la rechercher d’une épée et d’un bouclier. Ça n’est certainement pas sans rappeler le début de beaucoup de jeux Zelda. Soulevez des pierres, des pots, jetez les sur vos ennemis, trouvez des clés pour ouvrir des portes, récupérez des coeurs, ouvrez des coffres, activez des mécanismes … bref, l’hommage à Zelda est pleinement assumé. Rapidement, il vous sera demandé de naviguer jusqu’à une certaine île, à l’aide d’un bateau. Pas question de le diriger à la main ici, vous sélectionnez l’arrivée sur une carte, et vous vous laissez emporter par le vent. Il s’agit peut-être ici du plus gros défaut du jeu, la sensation de liberté n’étant absolument pas présente lors des voyages. Il vous sera néanmoins demandé de choisir l’île désirée, et sans vraiment beaucoup d’indices.
Lorsque vous devez acheter les bombes, vous ne connaîtrez l’emplacement de cette île qu’en parlant à un certain personnage. À vous de savoir lequel évidemment. C’est également là que Oceanhorn se détache de The Wind Waker, la progression n’est pas réellement guidée, et même si c’est parfois très gênant, la plupart du temps il est agréable de découvrir une île sans savoir si elle nous sera réellement utile à ce momnet du jeu. Pour en revenir à la navigation pure, il vous faudra souvent faire face à quelques obstacles, que vous pourrez facilement éloigner une fois les bombes récupérées. Par la suite, le héro s’équipera également d’un arc, et d’autres équipements propres à l’univers de Zelda pour certains utilisables en bateau ou uniquement sur terre. L’apparence même de certains personnages vous feront penser à des races bien connues dans Hyrule.
Un régal sur iOS, mais aussi sur Switch ?
Si la Nintendo Switch a déjà eu droit à un exemple de direction artistique et de gameplay grâce à The Legend of Zelda : Breath of the Wild, les petits développeurs ne sont pas à la traîne. Même si Oceanhorn reste sur des aspects assez classiques de l’époque de The Wind Waker et Phantom Hourglass, le titre réussit à se créer une personnalité de par ses environnements, sa direction artistique maîtrisée et sa superbe bande son, composée par Kenji Ito (Super Smash Bros WiiU / 3DS) et Nobuo Uematsu (Final Fantasy). Techniquement, le jeu tourne en 1080p@60fps sur dock, et 720p@60fps en mode portable, sans aucune baisse de framerate significative. Un sans faute. Ne prêtez pas attention à l’aliasing qui peut être présent sur les captures d’écran, celui-ci n’apparaît presque pas en jeu. Il est évident qu’un jeu développé de base sur iOS par un petit studio n’arborera pas forcément une qualité visuelle équivalente à un Mario Kart 8 Deluxe ou un Breath of the Wild.
Avis final
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Avis final - 75%75%
Résumé
Si vous recherchez de l’aventure, si vous avez aimé The Wind Waker et Phantom Hourglass et si vous recherchez tout de même de la nouveauté dans un style qui change néanmoins très peu, Oceanhorn est fait pour vous. Préparez-vous à rencontrer un minimum de difficulté sur des monstres décidément trop forts pour votre équipement, préparez-vous à ruser pour abattre certains monstres trop grands et trop gros pour que votre épée ne leur fasse le moindre dégât. Rappelez-vous des mécaniques des anciens Zelda, et profitez-en à nouveau. Mix parfait entre de l’ancien et du nouveau, Oceanhorn, malgré quelques défauts (manque de liberté et peut-être trop peu d’aide), peut se targuer d’être un des meilleurs jeux d’aventure indépendants et un des meilleurs Zelda-like. Rien que ça.