L’arrivée et le succès planétaire de Minecraft aura eu un retentissant impact sur le monde vidéoludique. Depuis la parution de la première version du titre de Mojang, de nombreux éditeurs s’en sont inspirés plus ou largement et ont proposé leur version du jeu de construction. C’est aujourd’hui le cas avec Portal Knights, développé par Keen Games et édité par 505 Games. Mu par la volonté de se démarquer de son modèle, Keen Games a réalisé un audacieux mélange des genres en distillant une solide composante RPG alliée à une liberté d’exploration et de création des jeux de type bac-à-sable. Avons-nous là un grand cru ou une piquette ?
Minecraft mais pas que
Rien ne va plus dans l’univers : la Fracture est apparue ! Cette terrible distorsion de l’espace-temps a scindé le monde entier en 48 îlots désormais isolés les uns des autres. Votre mission ? Réunifier les mondes les uns avec les autres grâce aux Portails, d’anciens artéfacts capables d’établir de complexes connexions entre plusieurs endroits éloignés.Vous voici alors propulsés dans un monde sans foi ni loi, où votre habilité au combat et votre sens de l’observation seront mis à rude épreuve.
Dès le départ, il vous est proposé de personnaliser entièrement votre personnage, adoptant un style Chibi pour l’occasion. Genre, yeux, pilosité faciale, oreilles : tout est là pour créer un héros unique ! Après l’esthétique pure de votre avatar, il vous sera demandé de lui choisir une classe parmi trois : Guerrier, Rôdeur et Mage, chacun adoptant un style de combat particulier. Le Guerrier met en jeu sa Force et sa Vitalité pour manier des armes de combat rapproché, tandis que le Mage utilise son Intelligence et sa Sagesse pour lancer de redoutables sortilèges et le Rodeur allie Dextérité et Agilité pour maîtriser le combat à distance. Une fois votre personnage nommé, vous voici dans l’univers formidable de la création ! Il est extrêmement facile de commencer à construire toutee sortes d’édifices dans Portal Knights : un coup de pioche par-ci, un coup de hache par-là et à vous les matériaux ! Si vous êtes en quête de créations un peu plus élaborées, vous serez sans doute ravis d’utiliser toutes la gamme d’outils, allant de l’enclume à la table à dessin, qui vous permettront d’obtenir des matériaux raffinés de premier choix. Que ce soit une coquette maison de bûcheron, un somptueux palais égyptien ou une sinistre forteresse médiévale, les possibilités sont infinies et ne demandent qu’à être explorées.
Une diversité d’environnement alliée à une infinité de possibilités
Arrivé sur votre première île, vous aurez tôt de fait de débusquer votre premier portail. En y insérant six pierres magiques, la magique ouverture s’activera et vous permettra de partir à la découverte de toutes sortes de lieux. Si Portal Knights adopte le design propre à Minecraft, force est de constater que le cube lui va bien. Loin de simplement réutiliser le moteur du titre de Mojang, Portal Knights propose une version élégamment habillée de nos chères petites briques. Grâce à cela, Keen Games propose des envrionnements variés, colorés et lumineux qui donnent bien vite envie d’être explorés. Chaque îlot propose un biome caractéristique : de vastes prairies, un aride désert, une sinistre forêt… Le titre peut se vanter d’une véritable diversité dans des environnements. Bien que la plupart d’entre eux soient réussis, certains souffrent d’un manque d’originalité donnant un résultat plutôt insipide si bien que l’on tente de trouver le portail correspondant au plus vite pour passer à un autre monde. On peut également regretter l’étroitesse de certaines îles qui nous laisse légèrement sur notre faim : créer une véritable cité est alors légèrement compromis dans Portal Knights. Peut-être aurait-il été plus pertinent de réduire le nombre d’îles pour augmenter la superficie de chacune d’entre elles ?
Heureusement, chaque île est fournie d’attractions diverses, allant de ténébreux donjons aux redoutables créatures qui ne demanderont qu’à vous réduire en charpie. C’est à ce moment précis que Portal Knights se démarque définitivement de Minecraft grâce à ses fonctionnalités de RPG. Comme nous l’avons abordé plus haut, votre avatar possède 6 attributs qu’il vous est permis d’améliorer au fur et à mesure que votre niveau augmente ce qui implique rapidement de faire des choix quant à la voie qu’il empruntera. De plus, une compétence spéciale est disponible tous les cinq niveaux et vous permet ainsi de spécialiser d’autant plus votre personnage. Notons également la possibilité de fabriquer des équipements avec les matériaux que vous ramasserez ça et là pour le renforcer tout en restant élégant. Cette particularité de Portal Knights est un ajout réellement pertinent qui permet de vivre une aventure personnalisée tout à fait plaisante, bien distincte de Minecraft.
Une technique en demi-teinte
En revanche, le soufflé retombe un peu lorsque l’on aborde les combats, source majeure de points d’expérience. Ceux-ci vous confrontent à de nombreux ennemis fort agressifs, dont certains n’apparaissent que la nuit, qui vous donneront du fil à retordre dans votre quête de réunification. On ne peut que constater d’un cruel manque d’intérêt lors de ces affrontements. Une fois le pattern (car oui, il n’y en a qu’un la plupart du temps) assimilé, il ne vous reste plus qu’à maintenir la touche de frappe et de vous éloigner (éventuellement d’esquiver si vous n’êtes que peu attentifs) quand votre adversaire lance l’offensive. Même réflexion pour les combats de Boss, une idée pourtant bienvenue dans un tel jeu, qui ne brillent pas par leur inventivité pour vous mettre à genoux.
D’un point de vue technique, des hauts et de bas sont à relever dans cette version Nintendo Switch. Portal Knights propose des environnements très colorés qui sont un véritable régal pour les yeux et qui vous promettent de longues explorations. Avec une configuration en 1080p (ou 720p en Nomade) et à un framerate plus ou moins stable de 30 fps, le titre remplit presque entièrement sa part du marché de ce point de vue. En revanche, on note une distance d’affichage excessivement basse qui est malheureusement très dérangeante dans ce type de jeu. Il sera fréquent d’observer des textures très brouillones devenir soudainement bien plus jolies en vous déplaçant dans les différents biomes du jeu. Le plus frappant est probablement les zones herbeuses où vous assisterez littéralement au miracle de la vie avec une herbe en constante croissance directement sous vos pieds.
Entre tactile et convivialité
Cependant, il y a un point particulier où on ne peut que saluer Keen Games : l’exploitation de l’écran tactile de la Nintendo Switch. Parfaitement utilisé, il vous permettra un sérieux gain de temps dans vos constructions en Mode Nomade. Une simple pression du doigt et vous voilà près à bâtir votre version du Taj Mahal ! C’est un véritable plaisir que de construire et déconstruire en utilisant la console en Mode Nomade et les plus mordus du genre seront ravis d’en profiter lors d’un voyage ou bien simplement au fond de leur lit. Par contre, Keen Games a inexplicablement abusé des vibrations de la console : celles-ci sont si brutales en combat qu’il est impossible de prétendre jouer convenablement à Portal Knights si elles sont activées. Un comble quand on pense au travail de Nintendo sur cet aspect de sa console !
Portal Knights mise également en grande partie sur la convivialité en proposant un Mode Multijoueur aux petits oignons qui vous permet de jouer à deux en local et jusqu’à quatre en ligne. Il est ainsi très agréable de prendre part à un chantier avec des amis pour concrétiser vos idées les plus folles ! La durée de vie est également augmentée par des mini-quêtes quotidiennes qui vous apporteront diverses récompenses bien utiles dans vos chantiers.
Avis final
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Résumé
Un mariage heureux de deux genres très appréciés des joueurs. Avec une direction artistique chatoyante et une véritable abondance de possibilités de créations, Portal Knights est un très bon titre qui plaira aux amateurs du genre. Exploitant formidablement bien le tactile de la Switch, ce portage se joue aisément en Mode Nomade et permet de construire où que vous soyez. On regrettera une technique plutôt médiocre sur certains points entraînant quelques problèmes d’affichages et d’optimisation. La composante RPG du titre de Portal Knights s’allie à merveille avec les possibilités permises par la formule de Mojang, malgré un système de combat dépourvu d’intérêt, et permet une expérience tout à fait unique. Partager ses parties en multijoueurs est également un plus non négligeable qui apporte un intérêt considérable au titre. Portal Knights plaira à tous les architectes en herbe !
MOI j ai aimer le jeux
Merci pour votre test. J’hésitais à me l’acheter car croyant que le système de combat était peut-être bien. Mais d’après ce que j’ai lu autant que je reste sur DQ Builders. (Dont je me suis lassé assez vite.)