TEST – SteamWorld Heist: Ultimate Edition

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Petit frère de SteamWorld Dig et grand frère de SteamWorld Dig 2, Heist se place dans la superbe position qu’est ” l’entre deux “, permettant une nouvelle expérience entre deux titres similaires (mais géniaux). La tâche est rude, il faut continuer à faire vivre l’univers global de SteamWorld tout en changeant les idées des joueurs. C’est chose faite, et d’une belle façon. Pour rappel, SteamWorld Heist: Ultimate Edition comprend le jeu SteamWorld Heist et ses DLC.

Un univers différent de SteamWorld Dig

La Terre a explosé, forçant ses habitants à vapeur à partir dans l’espace. Durs à la tâche, les Cowbots survivent en cultivant l’humidité, ressource déjà bien connue des fans de SteamWorld Dig. Extrayant tout ce qu’ils peuvent du sol, les Cowbots font sans arrêt face à des abrutis de l’espace. Les gangs de méchants metalleux s’attaquent aux plus faibles, en reniant totalement les règles fondamentales de l’humanité. Ce n’est pas tout, les royalistesn robots tournants au diesel, profitent de leur position de force pour saigner les cowbots à blanc. En ajoutant à cela les rumeurs d’une menace bien plus dangereuse … Nous obtenons le scénario de SteamWorld Heist ! Vous êtes Piper Faraday aux commandes de votre vaisseau pirate, et vous partez en mission(s).

Nous aurions pu croire qu’avec le nom SteamWorld, le jeu était une suite de SteamWorld Dig, ou un spin-off reprenant le même principe. Le fait que le titre soit développé par un indépendant aurait également pu nous faire penser qu’un effort n’aurait pas été fait de ce côté. Que nenni, ici le jeu n’a que le nom et la patte artistique de son prédécesseur. Ni le gameplay, ni l’histoire, ni l’univers global, hormis les protagonistes : les robots humanoïdes fonctionnant à la vapeur. Comparé à Dig qui se passe totalement sous terre et parfois à la surface, Heist se passe dans l’espace. Vous ne creusez pas, mais vous naviguez de navire en navire afin de venir à bout de dizaines d’ennemis. Et vous ne jouez pas totalement librement, SteamWorld Heist se joue au tour par tour, en restant relativement fluide.

Un gameplay lui aussi très différent

Il n’est donc plus question ici de creuser et de trouver des checkpoint. Plus besoin de checkpoint à vrai dire, la base du jeu est votre vaisseau : si vous mourrez en mission, vous y retournez. Ce n’est pas tout, c’est également (et logiquement) grâce à lui que vous avancerez dans l’aventure, il vous conduit à n’importe quel endroit de la carte à partir du moment où ces lieux sont débloqués. Dans SteamWorld Heist, la progression se fait au fur et à mesure du jeu. Chaque mission effectuée vous permet de gagner 3 ou 4 étoiles, qui seront parfois utilisées pour débloquer d’autres lieux. Si la plupart se débloquent automatiquement en suivant le scénario, certains vont soit vous demander d’avoir de nouvelles étoiles en terminant un nouveau vaisseau, soit en revenant en arrière pour récupérer ces quelques petites étoiles manquées. Ces vaisseaux en question sont la base de vos missions. Vous devrez à chaque fois vous introduire dans un navire ennemi et le vider de ses membres, récolter le butin, battre un boss, désactiver des générateurs ou encore récupérer des informations. Pour cela, vous devez embarquer soit seul, soit avec des membres d’équipage. Pour information, plusieurs zones de jeu thématiques sont proposées. Nous n’allons évidemment pas les détailler pour éviter le spoil sur la suite du scénario.

Selon la mission, vous aurez besoin de 1 à 3 (voire plus, plus tard dans le jeu) camarades, en plus de vous même. Chacun d’eux peut être recruté dans certains lieux du jeu, contre une certaine somme, et évidemment si vous en valez la peine. C’est là que les étoiles jouent un nouveau rôle, certains protagonistes réclament un certain nombre d’entre elles. Une fois recruté, le nouveau membre n’aura cependant pas ses propres armes, vous devrez l’équiper soit avec ce que vous avez trouvé en mission, soit avec ce que vous achetez dans les magasins. La monnaie du jeu est donc très demandée.  Avant chaque mission, il est donc nécessaire d’équiper les membres. Utilisez une arme pour chacun, et deux accessoires. Ceux-ci peuvent aller de l’huile réparatrice à une arme de poing, en passant par une armure ou des grenades. Dernier détail, chaque membre peut être équipé d’un couvre chef. S’ils n’ont aucune utilité tactique, ils apportent un certain style. 

Après avoir choisi vos équipiers et leur équipement, vous pouvez vous lancer dans l’aventure. C’est ici que le gameplay principal se montre. Pas question de courir partout bêtement : vous avez un certain nombre de déplacements autorisés par tour, car oui le jeu se joue en tour par tour. Selon le membre, il vous proposera plus ou moins de déplacements, de vie et de dégâts. Les déplacements autorisés se divisent en deux : les déplacements ” oranges “, qui vous permettent de tirer une fois arrivé au bon endroit, et les ” bleus “, qui vous permettent d’aller plus loin mais vous empêchent d’utiliser votre arme. Une fois que votre équipe a terminé ses déplacements, c’est au tour de l’adversaire de se déplacer, et donc de vous attaquer. Selon la difficulté du jeu, ils peuvent être très habiles ou au contraire tirer souvent sur les murs. Attention aux ricochets cependant, certains d’entre eux sont des maîtres en la matière et passent par plusieurs murs avant de vous toucher. Pour le style, il faut dire que ça rend bien (essayez de faire de même, c’est vraiment exaltant). Il arrive parfois également qu’un compte à rebours s’active à un moment de la mission. Une fois terminé, il lance une vague d’ennemis dans la partie. Soit des robots, soit des tourelles. Celle-ci se positionnent sur les plafonds ou les murs, et peuvent rapidement vous faire très mal.

Il faut donc faire attention à certains points : les déplacements, et le placement. J’entends par là que plusieurs catégories d’armes existent (précision, mêlée, lance grenade …), il faut donc faire en sorte que le membre ayant une arme de précision puisse viser d’un peu plus haut que les autres. Ce côté tactique / stratégique n’est pas obligatoire cependant : les armes de précision ont la plupart du temps une ligne de visée, qui vous permet d’orienter le tir facilement, de presque n’importe où. Attention tout de même, certains murs / plafonds sont pénétrables, d’autres non. Les armes ont d’ailleurs toutes des spécificités : ricochets sur les murs, bonus de dégât, malus de déplacement, paralysie sur l’ennemi, longueur de la visée … Parfois, il est même préférable de passer son tour pour ne pas mettre en danger un des membres. Préférez mettre en avant un personnage résistant, pour ensuite lancer un tireur d’élite dans le combat. Mais attention, si vous perdez la mission, en plus de devoir payer une somme pour réparer vos membres, il est possible que l’intérieur du vaisseau ennemi ne soit plus exactement le même qu’avant. Certaines missions sont générées aléatoirement.

La recherche de ressource peut paraître secondaire dans ce jeu, mais ça n’est pourtant pas réellement le cas. Si la récolte des butins est un objectif récurent dans les missions, il est également très important de ne pas passer à côté de ceux-ci lorsque qu’il ne s’agit pas d’un objectif. Même si nous n’en connaissons pas le contenu avant la fin de la mission, il faut se dire qu’ils contiennent soit de nouvelles armes, que nous pourrons utiliser ou vendre, soit de la monnaie, très utile comme nous le savons, soit dans de rares cas des objets pensés pour être vendus. Ceux-ci sont plutôt rares, mais peuvent vous apporter plusieurs milliers de gouttes (monnaie du jeu). Lors de la sortie de mission, le jeu vous indique le pourcentage de butins récoltés. Si vous n’avez pas peur, repartez à l’aventure pour trouver les derniers. Et si vous n’avez plus de place dans l’inventaire, pensez à acheter un espace de stockage supplémentaire dans un des magasins avant la prochaine mission.

Pour finir, une fois la mission terminée, le jeu vous propose donc de regrouper vos membres d’équipage au même endroit. Une fois ceci fait, avec les membres restants, il est temps de collecter vos butins. Si besoin, vous êtes forcés de vendre un ou plusieurs objets afin d’accueillir les nouveaux. Viennent les moments les plus intéressants. Tout d’abord, le résumé de réputation. C’est ici que vos étoiles sont récoltées et comptabilisées. L’objectif de la mission est rappelé, en détaillant rapidement si une étoile était réservée à un butin épique, à un nombre de victimes, ou autres. Vous savez donc combien d’étoiles vous gagnez, et combien vous en avez en tout pour la zone de jeu. C’est au tour de l’expérience de s’afficher. Pour chaque mission réussie, vous gagnez un taux d’expérience divisée par le nombre de membres d’équipages restants. Dès que vous montez de niveau, le membre gagne une aptitude pouvant être un point de vie en plus, un bonus de puissance pour les équipiers alentours, un nouveau type de tir, un plus grand déplacement, etc. Ça y est, votre mission est terminée.

Une patte artistique habituelle mais très belle

Nous commençons à avoir l’habitude de l’univers steampunk des jeux SteamWorld, mais cela n’est pas du tout déplaisant. SteamWorld Heist propose une patte artistique proche de celle de SteamWorld Dig 2, et donc un peu moins fade que celle de Dig premier du nom. La direction artistique est toujours très agréable et colle parfaitement à l’univers du jeu. Que nous soyons sur terre (et sous terre) dans Dig, ou dans l’espace dans Heist, l’univers SteamWorld nous immerge toujours autant. S’il s’agit de votre premier jeu d’Image & Form (développeurs des titres en question), alors laissez vous aller et procurez-vous Dig 1 et 2 (le premier n’étant pas encore disponible sur Switch). La bande son quant à elle est peut-être légèrement moins bonne que celle des Dig, mais encore une fois colle parfaitement à un mix steampunk et spatial. Du grand travail. La beauté du jeu couplée au côté parfois épique des combats contre des vagues d’ennemis ou des boss donne toujours envie de continuer, et fait passer le joueur au delà d’une légère répétitivité.

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Avis final
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Résumé

Sans réelles prises de risque et peut-être un tout petit peu répétitif au fur et à mesure, SteamWorld Heist parvient pourtant à tenir le joueur par le bout de l’arme dans son univers. Priorisant peut-être les sessions courtes, contrairement à SteamWorld Dig,  il vous faudra tout de même 20 à 30 bonnes heures pour venir à bout de cette Ultimate Edition, incluant les DLC du jeu. Pour les réticents, le gameplay tour par tour est très agréable à jouer, et le côté tactique (recommandé mais non obligatoire) permet de s’immerger encore plus dans le jeu. Chaque mission est jouable dans différentes difficultés, celle-ci n’étant pas verrouillée au lancement du jeu. Pour terminer, il est important de savoir que le titre est compatible avec les vibrations HD, et est entièrement jouable à l’écran tactile en mode portable. Avec en prime un scénario plutôt agréable, que demander de plus ? C’est une nouvelle fois une grande réussite de la part de Image&Form.

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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.