Entre 2010 et 2014, Lara Croft s’éloignait du chemin tracé des Tomb Raider pour explorer de nouveaux horizons à travers deux spin-off d’excellente qualité : Lara Croft and the Guardian of Light et Lara Croft and the Temple of Osiris. Cette année, les studios Crystal Dynamics et Feral Interactive ont eu le bon goût de réunir les deux épisodes au sein de The Lara Croft Collection, disponible depuis hier sur Switch. Entre démons aztèques et dieux égyptiens, la belle Lara fait une entrée tonitruante sur la console de Nintendo.
Lara guidant le peuple
Comme nous venons de le dire, les deux épisodes de The Lara Croft Collection sont relativement différents de ce que propose la licence principale. Alors que les Tomb Raider adoptent une caméra à la troisième personne classique, Guardian of Light et Temple of Osiris prennent de la hauteur avec une vue en 3D isométrique comme le font Diablo et Hadès. Une fois que l’on a cet aspect bien en tête, on retrouve rapidement ce qui fait le sel des Tomb Raider avec l’exploration de ruines ancestrales remplies de monstres, de pièges et surtout, de trésors. Les deux épisodes de la compilation sont très similaires dans leur gameplay mais proposent deux ambiances distinctes : Lara Croft and the Guardian of Light vous emmène dans les tréfonds de l’Amérique Centrale et de la civilisation aztèque tandis que Temple of Osiris prend place en Egypte.
Peu importe que vous soyez dans un temple aztèque rempli d’araignées ou un ténébreux tombeau égyptien, vous aurez le plaisir d’expérimenter cette formule alliant énigmes, plateformes et combats. Activez des interrupteurs et déplacez des éléments pour révéler un chemin qui imposera parfois des numéros d’équilibristes parfois périlleux entre plateformes éphémères, pièges diaboliques et ennemis enragés. Le point fort de The Lara Croft Collection est de proposer un gameplay très équilibré qui sait doser ses différentes composantes tout en procurant d’excellentes sensations. Les combats sont particulièrement plaisants grâce à la diversité des ennemis et de leurs patterns mais aussi en raison d’un large arsenal mis à disposition de Lara avec plus d’une quinzaine d’armes à débloquer dans chaque jeu. Le gameplay est particulièrement bien adapté à la dimension arcade de ces épisodes avec une grande importance accordée au score que vous obtiendrez à la fin de chaque niveau, ce qui ouvre la porte à une forte rejouabilité.
Par ailleurs, chaque jeu est jouable en multijoueur local : jusqu’à deux pour Guardian of Light et jusqu’à quatre pour Temple of Osiris. Les joueurs peuvent ainsi coopérer pour récupérer tel ou tel collectible, affronter une nuée d’ennemis ou progresser à travers les niveaux en exploitant l’équipement de Lara ou les capacités de ses coéquipiers. Par exemple, Guardian of Light propose au Joueur 2 d’incarner un guerrier aztèque armé d’une lance et d’un bouclier qui auront leur importance dans la résolution de certaines énigmes. Néanmoins, notez qu’il est possible de parcourir l’intégralité des deux jeux en faisant cavalier seul.
En bref, The Lara Croft Collection se caractérise par un gameplay complet et incroyablement prenant sur Switch, aussi bien en Mode TV qu’en Mode Portable. Un petit bémol peut être mis sur certaines phases de plateforme qui souffrent d’un manque de visibilité dû à une caméra parfois trop éloignée et qui complexifie la mesure des distances entre deux plateformes.
Un véritable vent de fraîcheur
Quand on sait que ces deux jeux datent respectivement de 2010 et 2014, on pourrait être dubitatif sur leur rendu visuel, même sur une console souvent incriminée pour ses performances graphiques. Pourtant, force est de constater que les graphismes de The Lara Croft Collection sont toujours aussi réussis. De ce point de vue, la caméra isométrique est une chance puisqu’elle offre une vue dégagée des décors des deux jeux, fourmillant de détails et de vie tout en masquant les affres du temps. On ressent davantage le poids des années dans les quelques cutscenes qui frôlent le kitsch mais qui sont si rares qu’on ne saurait les garder en tête. De façon générale, on ne retiendra pas le scénario de Guardian of Light ou Temple of Osiris : manichéens au possible, ils ont néanmoins le mérite de poser un contexte clair et accessible à tous, si bien qu’on prend quand même un certain plaisir à affronter tel ou tel dieu maléfique et ses sbires. De plus, on entend avec joie Françoise Cadol, la voix française d’Angelina Jolie et de Lara Croft depuis le tout premier jeu.
Mais même sans un scénario très développé, on prend un grand plaisir à explorer les différents niveaux de The Lara Croft Collection. Chaque jeu alterne avec intelligence entre décors intérieurs et extérieurs de sorte qu’on passe rarement plus de 20 minutes dans le même décor. De plus, chaque niveau regorge de défis à relever, de succès à réaliser et de trésors optionnels, si bien que l’on est constamment occupé : il est rare de traverser un niveau en ligne droite (sauf si on a un test à rendre et qu’on est déjà très en retard) car notre regard est régulièrement attiré par tel ou tel zone dérobée qui n’attend que notre curiosité pour être explorée. Cette diversité et cette richesse présentes aussi bien dans le gameplay que dans les visuels offrent une expérience véritablement rafraîchissante, même plus de 10 ans après la sortie du premier jeu.
The Lara Croft Collection, un vent frais venu du passé - TEST
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Un pillage de tombes de plus plaisants - 85%85%
Résumé
The Lara Croft Collection est une très belle façon de célébrer l’arrivée de Tomb Raider sur Switch. Avec deux jeux au gameplay excellent pour le prix d’un, on passe un excellent moment aux côtés de Lara à explorer temples et tombeaux. On retiendra particulièrement la diversité et la fraîcheur du gameplay de chaque jeu malgré une évolution relativement faible entre les deux. Malgré les années, The Lara Croft Collection offre une expérience plaisante et indémodable : vite, un troisième épisode !
Les +
- Deux jeux pour le prix d’un
- Un gameplay varié, équilibré et plaisant
- Jouable en solo comme en multi local
- Une dimension arcade très plaisante
- Une forte rejouabilité
Les -
- Un manque de visibilité qui impacte certaines phases
- Peu d’évolution entre les deux épisodes malgré quatre années d’écart