XCOM 2 Collection : on l’appelle l’OVNI – TEST

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Quand 2K a annoncé un portage d’XCOM 2 Collection lors du dernier Nintendo Direct Mini, j’étais à la fois très content – c’est un jeu que j’ai apprécié sur PC – mais en même temps plutôt sceptique : le jeu est plutôt gourmand et, même sur PlayStation 4, il subit de constantes et agaçantes chutes de framerate. Comment diable Virtuos allait-il arriver à optimiser le jeu sur notre console hybride ? C’est donc après un long téléchargement de 30.5 GB et une certaine appréhension que j’ai lancé celui que beaucoup considèrent comme un des meilleurs jeux tactiques au tour par tour de l’histoire, tout simplement. Et il se pourrait bien, au final, que la Switch soit le support parfait pour y jouer.

https://www.youtube.com/watch?v=RQ1_qswDw1g

Résiste, prouve que tu existes

XCOM 2 Collection s’ouvre sur un écran qui vous demande de choisir entre le jeu de base et l’extension War of the Chosen : malgré le fait que cette dernière soit sélectionnée par défaut, je vous recommande chaudement de commencer par le titre original. Certes, le DLC ajoute énormément de contenu et d’améliorations en termes de gameplay, mais peut-être un peu trop et vous risquez d’être perdus, d’autant plus que le jeu de Firaxisle studio de Sid Meier – est sacrément fourni. Nous avons ici affaire à un vrai jeu de PCistece qui est moins un défaut qu’un simple constat, avec bon nombre de petites lourdeurs (des menus avec des sous-menus et des sous-sous-menus), de mécaniques de gameplay qui ne vous seront jamais expliquées et, surtout, énormément de micro-management. Tout le temps. Car, voyez-vous, l’histoire d’XCOM 2 part d’un postulat simple : vous n’avez pu empêcher l’invasion extraterrestre dans le premier jeu et la Terre est désormais sous l’emprise de belliqueuses créatures spatiales qui ont asservi toute l’humanité. Toute ? Non, car quelques cellules de résistances subsistent ça et là et sont coordonnées par vous du haut de votre vaisseau, tel un Jean Moulin spatial.

C’est donc dans ce vaisseau que vous allez devoir tout gérer : sélectionner les missions, assigner les recherches aux chercheurs, créer des armes pour vos soldats, recruter du personnel… Le tout ne serait pas si gênant si le jeu vous laissait respirer un peu, mais non : vous êtes constamment envahi d’informations et de demandes à gérer, qui vont du simple ravitaillement à aller chercher, au mystérieux « projet Avatar » des aliens que vous devrez ralentir. Imaginez que votre patron vienne vous voir et vous demande de faire un travail urgent, que vous commencez immédiatement, puis qu’il revienne au bout de cinq minutes vous en refiler un autre en disant « non mais en fait, commence plutôt par ça, c’est plus urgent », et ainsi de suite. Vous avez maintenant une idée du stress provoqué par une partie d’XCOM 2, un cauchemar pour les complétistes qui ne pourront jamais tout finir, mais aussi pour tous ceux qui n’aiment pas faire des choix qui auront possiblement une incidence fatale. Certes, on évite le côté « je dois sauver le monde mais je vais plutôt partir à la recherche des chats de cette petite fille » présent dans les RPG, mais au prix de notre tranquillité d’esprit.

Un portage Virtuos(e)

Le temps passé à gérer votre vaisseau est d’autant plus source de frustration qu’il s’agit, inexplicablement, de la partie du jeu où XCOM 2 est le plus à la ramasse techniquement. Les chutes de framerate sont légion, que ce soit lors de l’affichage des modèles de soldat ou quand vous entrez dans le planisphère, et cette perte de fluidité dans la navigation peut finir par agacer, tant vous voyagerez souvent entre ce dernier et votre vaisseau. D’autant plus incompréhensible que Virtuos a fait un vrai travail d’orfèvre sur l’optimisation du jeu lors des combats qui, certes, rament un peu quand il y a beaucoup de monde à l’écran – ce qui n’est pas si gênant étant donné que c’est du tour-par-tour – mais tournent de manière beaucoup plus fluide que sur PlayStation 4, faisant de cette version Switch la meilleure version console du jeu. Au-delà de l’aspect purement technique, tactical et portabilité font souvent bon ménage, et ce n’est pas celui-ci qui va infirmer cette règle.

C’est donc quand on se lance dans des missions qu’XCOM 2 brille vraiment : si réussir un jeu tactique au tour-par-tour semble chose aisée, on a vu par le passé que ce n’était pas aussi simple que ça en avait l’air (oui, c’est toi que je regarde, Tiny Metal: Full Metal Rumble). Contrairement aux phases de vaisseau, la complexité du titre de Firaxis joue ici en sa faveur, en proposant de multiples options qui vous permettront de peaufiner votre tactique, bien que l’on regrettera l’absence dans le jeu de base de certains classiques du genre, notamment le fait de pouvoir voir la grille de déplacement des adversaires (heureusement rajouté dans l’extension War of the Chosen). Cette complexité rend les combats addictifs, surtout si vous êtes un minimum perfectionniste : vous n’aurez de cesse de vous demander comment optimiser chaque aspect de votre mission, chaque déplacement même. Votre but ? Finir celle-ci avec le minimum de dégâts, en un minimum de temps, afin d’obtenir le précieux score « parfait » à la fin. Et ne pensez pas trouver une stratégie magique qui vous permettra de rouler sur le jeu : non seulement chaque mission est différente, mais les aptitudes de vos personnages évolueront avec la montée en grade de ceux-ci, ce qui vous demandera sans cesse de repenser leur rôle dans l’équipe et votre façon de jouer avec eux.

Quand XCOM 2 décide de vous jouer de sales tours

Cette levelisation de vos soldats les rendra aussi de plus en plus précieux à vos yeux, ce qui vous fera d’autant plus craindre pour leur mort – qui est permanente. Une manière de s’attacher à ces visages et ces noms qui n’ont pas de backstory et n’auraient pu représenter que de la chair à canon. On déplorera cependant quelques petites injustices lors des combats : des évènements aléatoires qui vont drastiquement changer la donne et mettre votre équipe en danger et quelques ennemis aux pouvoirs sacrément cheatés qui tueront votre équipe rapidement si vous n’êtes pas préparés. À ce titre, je ne peux que vous conseiller de désactiver le contenu téléchargeable au début de votre partie afin de ne pas rencontrer les terribles ennemis du DLC Alien Hunters qui pourront mettre à mal votre équipe lors de missions déjà périlleuses à la base.

Heureusement, vous aurez toujours la possibilité de revenir jusqu’à trois tours en arrière grâce à la sauvegarde automatique – si, tout du moins, vous n’avez pas activé dans War of the Chosen le mode « Homme de fer » qui rend chacune de vos actions irrémédiables. Au rang des petites choses frustrantes, on rajoutera le système de pourcentage de chance de réussite pour vos tirs, pas toujours très logique : louper un tir à 91% de chance alors que l’on est littéralement à côté de l’ennemi est très rageant et vous fera regretter la simplicité et la logique du même système dans Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle. Ces défauts mineurs ne sont cependant rien face à la grande intelligence des combats d’XCOM 2, qui sauront vous accrocher durant la bonne trentaine d’heures que vous demandera la campagne principale et qui font, à eux seuls, de cette collection un achat indispensable pour tout amateur du genre.

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Un peu surcoté ? Oui, mais tout de même excellent
  • Un peu surcoté ? Oui, mais tout de même excellent - 80%
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Un peu surcoté ? Oui, mais tout de même excellent

Bourré d’immenses qualités mais aussi de petits défauts agaçants, XCOM 2 n’est pas le meilleur jeu tactique au tour-par-tour de la Switch, mais demeure un achat indispensable pour tous les amateurs du genre, qui y trouveront un jeu à même de satisfaire les plus exigeants d’entre eux, qui plus est sous la forme d’une collection très complète. On saluera aussi la grande qualité du portage de Virtuos, qui est parvenu à optimiser du mieux possible le titre pour qu’il tourne de manière très correcte sur notre humble console.

Les +

  • Combats très tactiques
  • Grandes possibilités de personnalisation
  • Récompense le risque
  • Tourne plutôt bien
  • Histoire cliché mais prenante
  • Entièrement doublé en français
  • Un petit côté “gestion” sympathique

Les -

  • Une trop grande part d’aléatoire
  • Quelques ennemis un peu cheatés
  • Beaucoup de micromanagement
  • Chutes inexplicables de framerate dans le vaisseau
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lunapolitana
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Fan de consoles Nintendo et de jeux japonais depuis que je suis en âge de tenir une manette. Si je ne suis pas dispo, c'est probablement que je visite un parc Disney.